Gestion de l’eau : 1997 : demande des associations

Demandes de l’ensemble des associations de protection de la nature de la Région Poitou-Charentes au préfet de région ainsi qu’aux ministres de l’Agriculture et de l’Environnement.

Perspectives

En attendant une réforme qui orienterait la politique agricole commune vers le développement durable les associations de protection de la nature de la région du Poitou-Charentes fédérées dans Poitou-Charentes-Nature demandent au préfet de région et aux ministres concernés

  • d’adopter une gestion de l’eau efficace qui assure le maintien de la vie aquatique, sous toute ses formes, dans tous les cours d’eau, y compris tous ceux où les assecs, devenus réguliers depuis quelques années, avaient autrefois un caractère exceptionnel, notamment en diminuant les surfaces irriguées pour que les prélèvements nécessaires ne soient pas supérieurs à la ressource disponible ;
  • de développer une « ressource » importante, jusqu’à maintenant négligée, celle qui consiste à économiser l’eau ;
  • de renoncer à la politique de développement de la ressource au moyen d’ouvrages coûteux et inadaptés, toujours dépassés par une demande qui double tous les 6 ans. Ces équipements, financés par l’argent public, ne profitent qu’à une minorité de privilégiés et non à l’ensemble de la profession agricole. Le développement de l’irrigation a pour effet d’aggraver l’impact de l’agriculture sur l’environnement et rend illusoire toute tentative de stocker dans des conditions satisfaisantes l’eau hivernale ;
    de n’accepter le développement de petites retenues individuelles ou collectives, que dans la mesure où le remplissage peut s’effectuer par gravité, sinon l’expérience montre que le pompage se poursuit bien au-delà de la période où il serait sans effet sur les nappes ;
  • de mettre en oeuvre un programme de renaturation de tous les petits cours d’eau et zones humides qui ont été détruits par des aménagements qui ne prenaient en compte qu’une seule fonction, évacuer l’eau le plus vite possible. Un tel programme compatible avec une gestion à long terme, serait un premier pas efficace dans la lutte contre les inodations, l’érosion des terres et l’envasement des rivières, la pollution par l’azote et le phosphore. Ainsi, en retrouvant un environnement de qualité, le contribuable serait plus disposé à trouver que son argent est bien employé.

Dossier élaboré par Poitou-Charentes-Nature, 19 juin 1997. Tél. 05 49 88 99 23.

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