L’appellation globale de « zones humides » regroupe des milieux aquatiques de faible profondeur et variés : étendues permanentes ou temporaires d’eau douce ou salée, stagnante ou courante.
Ces sites sont le lieu de multiples échanges – les biocénoses – mettant en jeu des nutriments, des sédiments, des organismes animaux et végétaux.
Ils bénéficient de la prodigieuse richesse des interactions qui s’opèrent en leur sein entre la terre, l’air et l’eau, et rendent d’importants services écologiques aux territoires voisins.
Sur l’ensemble de la planète, les zones humides sont parmi les milieux les plus menacés de disparition par le développement d’activités économiques inadaptées : agriculture intensive, urbanisation, etc.
Leur raréfaction est l’une des premières causes d’appauvrissement du patrimoine génétique (faune, flore). Milieux de vie par excellence, elles représentent un patrimoine irremplaçable qu’il est impératif de léguer aux générations à venir en raison :
- de leur contribution essentielle au cycle de vital de l’eau et à l’équilibre de la biosphère.
- du champ d’étude encore en grande partie inexploré que ces écosystèmes hautement performants, véritables laboratoires naturels, offrent aux chercheurs de toutes disciplines.
- des valeurs esthétiques, éducatives et récréatives que leur reconnaissent un nombre de plus en plus élevé de citoyens.
Le Marais Poitevin fait partie de la dizaine de zones humides françaises d’importance internationale (soit 2,5% du territoire national) répertoriées par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et de ses ressources (UICN).
Il ne bénéficie pourtant pas de mesures durables marquant suffisamment la prise en compte de ses spécificités.