Ouvrages généraux

Les zones humides. Rapport d’évaluation

Comité interministériel de l’évaluation des politiques publiques – Premier ministre – Commissariat général du Plan (sous la présidence de Paul Bernard).
Paris : La documentation Française, 1994, 391 p.
ISBN 978-2110032995

S’appuyant sur un état des lieux précis, ce rapport de l’instance d’évaluation des politiques publiques en matière de zones humides analyse les répercussions sur ces zones des politiques d’aménagement conduites en France depuis une trentaine d’années, et les logiques d’action qui guident les partenaires publics et privés. Il propose les éléments d’une stratégie interministérielle nouvelle, et un programme offensif de recherche, de suivi et d’action.

Les zones importantes pour la conservation des oiseaux en France

Gérard Rocamora.
Paris : L.P.O. – Ministère de l’Environnement, 1994, 339 p.
ISBN 978-2110879874

Présentant et décrivant les sites français d’intérêt majeur pour la conservation des oiseaux sauvages en Europe, cet ouvrage expose la démarche globale qui a conduit à identifier les ZICO ainsi que les procédures qui pourront en découler, et aborde les problèmes généraux liés à l’évolution de l’avifaune et des milieux naturels.

Paysages de marais

sous la direction de Pierre Donadieu
Paris : Jean-Pierre de Monza, 1996, 199 p.
ISBN 978-2908071339

Paysages de marais est le premier ouvrage à traiter des marais de France dans leur ensemble, de leur nature et de leurs types, de leurs éléments et de leurs richesses écologiques, des perceptions variées que nous en avons. Ce livre permet de comprendre les enjeux de ces espaces économiques et écologiques, de définir les modalités de leur sauvegarde et de leur gestion.

Vers une politique européenne en faveur des zones humides ; étude pilote : conservation et utilisation rationnelle du Marais poitevin en France

Parlement européen, Direction Générales des Etudes
Série Agriculture, Forêt et Développement Rural, réf. AGRI-103-FR
Luxembourg : 11-1998, 175 p. + annexes + addendum.

Cette étude du Parlement européen analyse successivement la situation du Marais Poitevin et son évolution, les politiques européennes, nationales et locales ayant un impact sur les zones humides, ainsi que les différentes mesures mises en oeuvre dans le Marais Poitevin.
Des propositions ouvrent vers de nouvelles perspectives, appelant à la mise en oeuvre d’une réelle politique européenne des zones humides.

Marais et zones humides. Cultures, sociétés et territoires

Volume publié sous la direction de Martine Bergues, Corinne Boujot et François-Xavier Trivière
Aestuaria, Sciences humaines et environnement, n° 1, 2000. Revue semestrielle publiée par l’association Estuarium, 282 p.

Cet ouvrage présente les actes des rencontres interdisciplinaires organisées à Nantes en décembre 1997 pour faire le point de la recherche consacrée aux milieux humides dans le champ des sciences sociales.

Fonctions et valeurs des zones humides

Eliane Fustec, Jean-Claude Lefeuvre et coll.
Paris : Dunod , 2000, 426 p.
ISBN 978-2100065684

Les zones humides sont aujourd’hui considérées comme un patrimoine précieux qu’il convient de préserver en raison des multiples fonctions qu’elles remplissent et des béné fices qui en découlent pour la société. Se basant sur les résultats récents de la recherche scientifique, cet ouvrage analyse les relations étroites entre les paramètres physiques, biologiques et sociaux qui caractérisent les zones humides.

Les marais maritimes d’Europe atlantique

Nacima Baron-Yellès, Lydie Goeldner-Gianella
Paris : Puf, 2001, 294 p.
ISBN 978-2130514183

Les marais, vasières et estuaires qui occupent une large portion de la façade atlantique européenne font aujourd’hui l’objet de débats quant à leur valorisation, dans un contexte de réforme agricole et de prise de conscience des enjheux environnementaux. De nouveaux modes d’aménagement sont en train d’éclore, tournés vers le tourisme de nature et la valorisation du patrimoine écologique. Géographes, les auteurs de cet ouvrage de synthèse à vocation pédagogique analysent cette évolution à partir d’exemples diversifiés pris dans différentes régions de l’Union Européenne, en se plaçant dans une perspective comparative et en intégrant des éclairages historiques, politiques et économiques.

Aux rives de l’incertain – Histoire et représentation des marais occidentaux du Moyen Age à nos jours

Philippe Bata et coll.
Paris : Somogy Editions d’art, 2002, 371 p.
ISBN 978-2850565792

Cet ouvrage a été publié à la suite d’un colloque organisé par le Groupe d’étude et de recherches du Centre-Ouest atlantique (Gerhico – Université de Poitiers) à Niort et Poitiers du 18 au 20 septembre 2002, et des expositions des musées Sainte-Croix de Poitiers (Aux rives de l’incertain, 21 sept. 2002- 5 janv. 2003) et du Donjon à Niort (Entre terre et eau, 15 sept.-31 oct. 2002).

Marais salants ou agricoles de l’Ouest atlantique et d’ailleurs, polders hollandais, marais italiens ou aboiteaux canadiens, ces lieux humides ont constitué des milieux originaux, esploités par l’homme et nourrissant son imaginaire. Aujourd’hui en forte régression, ils sont un des archétypes majeurs du paysage dans la mythologie de la nature et prennent une valeur patriminiale que cet ouvrage aborde à travers une grande diversité d’études pluridisciplinaires inédites.

Marais et estuaires du littoral français

Fernand Verger, Raymond Ghirardi
Paris : Belin, 2005, 335 p.
ISBN 978-2701133393

Géographe, Professeur émérite à l’Ecole normale supérieure et conseiller scientifique du Conservatoire du Littoral, Fernand Verger a consacré de nombreux travaux à l’étude des marais littoraux et wadden.
Alors que le regard porté sur ces milieux change, leur étude passe par l’approndissement des connaissances dans les domaines de la géomorphologie, de la sédimentologie, de l’hydrologie, et de l’écologie. L’ouvrage étudie onze grands ensembles de marais et d’estuaires depuis le bassin d’Arcachon jusqu’à la plaine maritime flamande. Le Marais Poitevin et la baie de l’Aiguillon font l’objet du chapitre 8.

Les zones humides européennes : espaces productifs d’hier et d’aujourd’hui

Actes du premier colloque international du Groupe d’histoire des zones humides (Le Blanc, 21-23 octobre 2005)
Textes réunis par Corinne Beck, Renaud Benarrous, Jean-Michel Derex et Alain Gallicé
Aestuaria, collection Histoire et terres humides, 2007, 513 p.
ISBN 978-2952851206

Une approche renouvelée de l’histoire des zones humides, visant à mettre en valeur les interactions existantes entre les milieux et les sociétés, en s’intéressant aux productions des zones humides, aux alternances d’emprise humaine et de déprise, aux évolutions du foncier, et aux nouveaux modes de “consommation” des espaces naturels.

Conserver les zones humides : pourquoi, comment ?

Geneviève Barnaud, Eliane Fustec
Paris : Quae/Educagri éditions, 2007, 295 p.
ISBN 978-2759200566

La necéssité de préserver les zones humides passe par la mise en oeuvre des politiques cohérentes avec cet objectif. L’ouvrage publié par Geneviève Barnaud et Eliane Fustec résume l’essentiel des connaissances actuelles sur les éco-systèmes humides, leurs fonctions et leur valeur socio-économique. Il développe une analyse critique des outils juridiques et techniques actuellement disponibles dans le cadre des politiques de conservation et de restauration des zones humides.

Zones humides du littoral français : Estuaires, deltas, marais et lagunes

Fernand Verger, Raymond Ghirardi
Paris : Belin, 2009, 447 p.
ISBN 978-2701152011

C e livre dresse le tableau des principales zones humides du littoral de la France depuis la Flandre jusqu’à la Corse. Il s’efforce aussi d’en préciser l’état écologique ainsi que les mesures prises pour les protéger. Plus de 400 cartes et photographies donnent à voir les traits principaux de leur géographie en soulignant l’évolution de leurs usages et de leur perception au fil du temps. Le Marais Poitevin et l’anse de l’Aiguillon font l’objet du chapitre 13.

Zones Humides Infos

Publication trimestrielle du groupe d’experts  » Zones Humides  » auprès du ministère de l’Environnement
Paris : éd. Société nationale de protection de la nature, depuis janv. 1993.
ISSN 1165-452X

Structure informelle créée en 1991 à l’initiative de la Direction de la Nature et des Paysages (ministère de l’Environnement), le groupe d’experts  » zones humides  » exprime des avis et des recommandations dans les domaines où des actions de l’administration s’avèrent souhaitables. La publication trimestrielle qui en émane contribue à une meilleure circulation de l’information et des connaissances, y compris entre spécialistes et usagers des zones humides.

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La valeur écologique des milieux et habitats du Marais poitevin

La valeur écologique des milieux et habitats qui composent le Marais Poitevin est révélée par les résultats des inventaires scientifiques, qui permettent d’apprécier la richesse spécifique de la faune et de la flore sauvages :

Espèces animales

Espèces végétales

Oiseaux : 250 espèces sédentaires et migratrices,  dont : 130 nicheuses Flore des marais et des prairies humides : +/- 545 espèces

Flore des cordons dunaires : +/- 150 espèces

  • Anatidés : 20
  • Limicoles : 17
  • Laridés : 6
  • Ardéidés : 5
  • Rallidés : 4
  • Rapaces : 18
  • Passereaux : 60
  • 9 nicheuses
  • 7 nicheuses
  • 1 nicheuse
  • 4 nicheuses
  • 4 nicheuses
  • 18 nicheuses
  • 60 nicheuses
Plusieurs types de CORINE Biotopes retenus de façon stricte par la directive Habitats : [voir la page La démarche Natura 2000]
Mammifères : 44 espèces Espèces rares très intéressantes : Cardamine parviflora, Cerastium dubium, Iris spuria, Euphorbia palustris
Poissons : 32 espèces
Amphibiens : 13 espèces
Reptiles : 9 espèces
Invertébrés
  • mollusques gastéropodes : plus de 20 espèces
  • Crustacés : plusieurs espèces d’eau douce
  • Insectes : odonates, coléoptères, hémiptères, diptères, orthoptères, léidoptères (Lyacena dispar)
  • Lombriciens : 16 espèces
Espèces protégées au plan national ou régional
Espèces animales protégées au plan national :
environ 200, dont 1 lépidoptère, 11 amphibiens, 8 reptiles, 167 oiseaux, 14 mammifères
Espèces végétales protégées au plan national : 12.

Au plan régional (Poitou-Charentes, Pays-de-la-Loire) : 33

Espèces menacées
  • Amphibiens : 1 espèce disparue (Bombina variegata), 2 menacées et 5 en déclin
  • Reptiles : 2 espèces menacées, 1 en déclin
  • Oiseaux nicheurs : 6 espèces disparues (Ixobrychus minutus, Botaurus stellaris, Porzana pusilla, Philomachus pugnax, Asio flammeus, Lanius minor), 8 menacées, 11 en déclin, 8 très localisées
  • Mammifères : 1 disparue (Mustrela lutreola), 4 en déclin, 4 très localisées

Le Marais Poitevin répond aux critères de la Convention de Ramsar et abrite des espèces protégées par la Convention de Berne.

Des espèces et des habitats d’importance communautaire y ont été recensés au titre des directives Oiseaux (79/409/CEE) et Habitats (92/43/CEE).
En application de ces textes, des sites d’importance communautaire y ont été inventoriés (Zone importante pour la conservation des oiseaux – Z.I.C.O. / sites potentiels d’importance communautaire) et sont désignés ou en cours de désignation comme zones de protection spéciale (Z.P.S.) ou zones spéciales de conservation (ZSC). Voir la page Natura 2000.

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Source :
G. Barnaud : Conservation des zones humides – concepts et méthodes appliquées à leur caractérisation.
Museum national d’histoire naturelle, Paris 1998, 451 p.

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La sécheresse : le révélateur des incohérences de la gestion de l’eau

La sécheresse : le révélateur des incohérences de la gestion de l’eau.

Communiqué de la Coordination pour la défense du Marais Poitevin et de la LPO – Délégation de la Vendée

Dès le début du mois de juin, le premier arrêté de restrictions des usages de l’eau était mis en œuvre dans le département de la Vendée, prouvant que l’administration préfectorale fait preuve de vigilance sur le sujet de la gestion estivale de la ressource en eau. Cet arrêté s’appliquait aux secteurs du nord-ouest du département et il était accompagné d’un communiqué invitant « les vendéennes et vendéens, les entreprises et les collectivités territoriales à faire preuve de civisme et à ne pas gaspiller l’eau … ». Puis, semaine après semaine, les restrictions ont été géographiquement étendues et durcies jusqu’à afficher rapidement (le 1er juillet) les premières « interdictions totales de prélèvements ».

Le 21 juillet, la limitation des usages non-prioritaires de l’eau potable (arrosage, …) était déclenchée ; alors que l’interdiction des prélèvements dans l’ensemble des cours d’eau – aux quelques exceptions près décrites dans ces arrêtés – était maintenue.

Simultanément, les assèchements des rivières se généralisaient exagérément, assecs confirmés par les relevés de l’ONEMA. Les bordures du Marais poitevin recommençaient à s’assécher aussi, comme pratiquement tous les ans depuis plus de 20 ans ; alors que les sources que les anciens avaient connues permanentes se tarissaient et que les voies d’eau s’écoulaient à l’envers : de l’aval vers l’amont.

Temporairement placés dans l’impossibilité de répondre aux missions pour laquelle la Réserve naturelle Michel Brosselin de Saint-Denis-du-Payré a été créée, ses nouveaux gestionnaires ont refusé toute réalimentation par pompage, et par voie de conséquence ils ont décidé de fermer la Réserve au public.
Inégalités de traitement

Et pourtant, chacun observait autour de lui, notamment en sud-Vendée, les irrigations agricoles se maintenir, parfois sans limitation apparente. Les témoignages offusqués remontent vers les associations, y compris dans le secteur dit des Autises pourtant supposé être protégé par un coûteux programme de retenues de substitution maintenant réalisé à plus des 2/3.

En réalité, et à quelques exceptions près, les interdictions ne s’appliquent qu’aux cours d’eau. Les nappes d’eau souterraines du sud-Vendée, où se concentre l’essentiel des volumes prélevés pour l’irrigation agricole, ne font l’objet à ce jour d’aucune mesure d’interdiction des prélèvements. Ces nappes ne sont affectées que par des restrictions partielles, dans un premier temps particulièrement peu efficaces compte tenu du mode de gestion particulier de ces zones. Ces restrictions s’expriment en % d’un quota géré à la quinzaine, et dont le volume total est supérieur à la consommation réelle moyenne. Les restrictions de premier niveau sont d’un ordre de grandeur correspondant à l’écart entre le volume attribué et celui réellement consommé. Un exploitant un tant soit peu prévoyant est donc peu ou pas pénalisé par ce premier niveau de restriction somme toute assez théorique.

Or, il existe une connexion directe entre les nappes phréatiques, les marais, les rivières et leurs sources. C’est pourquoi nous demandons depuis longtemps qu’à l’instar de ce qui existe sur le reste du grand bassin versant du Marais poitevin, les cours d’eau, les marais et les nappes soient gérées simultanément et en cohérence.
Conclusion

La nécessaire préoccupation concernant l’eau potable ne doit pas masquer qu’en cette mi-août, les rivières ont été vidées une fois de plus, et que les marais littoraux se sont à nouveau asséchés au point que leur biodiversité se banalise et qu’ils perdent leur fonctionnalité si essentielle. Cet état, qui ne s’explique pas uniquement par des considérations météorologiques, est dorénavant irréversible jusqu’au prochain hiver.

Le « hold-up » des irrigants sur les eaux souterraines du sud-Vendée étant acté par le Conseil général, celui-ci privilégie les eaux des barrages artificiels pour garantir l’essentiel de l’alimentation en eau potable du département. L’affectation de fait des eaux souterraines à l’irrigation agricole, et des eaux superficielles à l’alimentation en eau potable, fragilise le système et implique une vigilance renforcée sur la consommation.

La dramatisation chronique de la situation a une valeur pédagogique que l’on ne peut nier et à laquelle nous pourrions adhérer si elle n’était pas instrumentalisée pour justifier un nouveau barrage, dont l’on peut faire l’économie en repensant l’ensemble du dispositif.

L’eau est un bien commun. Il faut abandonner la vieille pratique de sa co-gestion avec la seule représentation du syndicat majoritaire agricole.

Laisser une petite catégorie d’usagers (les irrigants) s’approprier cette ressource, revient à considérer que les intérêts de la vie aquatique comme ceux de l’eau potable ne sont que subalternes.

Des schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) suffisamment ambitieux sur ce thème sont essentiels pour garantir le long terme .

Une vraie concertation, équilibrée dans sa représentation, avant chaque période estivale est essentielle pour préparer la gestion de court terme , fondée sur la solidarité de tous les usages de l’eau à l’échelle de chaque bassin de rivière, au-delà des frontières administratives quand il le faut.


(1) Co-gestion concrétisée par un « protocole de gestion des nappes du sud-Vendée », qui a eu son intérêt à l’époque de sa mise en place, car alors plutôt novateur, mais qui ne répond plus aux enjeux aujourd’hui prioritaires.

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Les rapports officiels

Rapports d’inspection générale

La situation du Marais Poitevin a fait l’objet de plusieurs rapports officiels importants, téléchargeables à partir des liens ci-dessous :

  1. Rapport préliminaire sur la situation du Parc naturel régional Marais Poitevin Val de Sèvre et Vendée, J. Servat, 1991.
  2. Rapport du Groupe d’experts chargés d’étudier les missions et l’organisation du Parc naturel régional du Marais Poitevin, J. Servat et al., novembre 1991.
  3. Pour sauver le Marais Poitevin, G. Simon, décembre 1998 (réf. CGPC 1998-0273-01).
  4. Un projet pour le Marais Poitevin, P. Roussel, décembre 2001, (réf. IGE/P/038).
  5. Le drainage dans le Marais poitevin, Ph. Huet et Xavier Martin, décembre 2003 (réf. IGE/03/043).
  6. Les indemnités compensatoires dans le Marais poitevin, F. Signoles, G. Besson, P. Roussel, M. Badré et Xavier Martin, novembre 2005 (réf. IGA 2004 MT 060 / CGGREF n° 2317 / IGE n° 04/047).
  7. Pour un classement du Parc naturel régional du Marais poitevin, P. Roussel, mars 2009 (réf. CGEDD/005928-01)
  8. Evaluation du Plan d’action gouvernemental pour le Marais Poitevin (2003-2012), E. Binet, A. Escafre et F. Fournié, mai 2009 (réf. CGEDD/005928-02 / CGAAER/1849)

Un rapport s’est pour partie intéressé à l’analyse des causes du contentieux européen du Marais Poitevin :

Autres rapports :

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La démarche Natura 2000

L’État, responsable de la mise en oeuvre des directives européennes, a retenu le Marais poitevin parmi les sites devant intégrer le réseau écologique européen Natura 2000.

L’État avait confié au syndicat mixte du Parc inter-régional du Marais poitevin la conduite des opérations d’élaboration et de suivi du document d’objectifs Natura 2000 (Docob).
Depuis 2011, l’ensemble de la démarche est placée sous la responsabilité d’un opérateur : établissement public du Marais poitevin (EPMP).

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Un comité de pilotage, installé le 11 avril 2001, a été créé pour accompagner la rédaction du document d’objectifs du site du Marais poitevin, proposé par les autorités françaises pour intégrer la liste des sites d’importance communautaire, dits « sites Natura 2000 ».

Voir les textes officiels

C’est ce document d’objectifs qui formalise les mesures de gestion retenues pour remplir les obligations de conservation de la biodiversité découlant de la directive européenne n° 92-43, dite directive « Habitats » (Directive n°92/43/CEE).

Le Marais poitevin a d’abord fait l’objet de désignations successives de certains de ses espaces en zones de protection spéciale (ZPS), au titre de la directive n° 79/409/CEE (directive Oiseaux) Directive oiseaux – version codifiée.

Un arrêté en date du 27 août 2002 est venu officialiser ce statut. Une modification est intervenue (extension du périmètre) par l’arrêté du 23 décembre 2003 publié au Journal Officiel du 26 décembre 2003.
Puis, par une décision en date du 7 décembre 2004, la Commission Européenne a inscrit le Marais poitevin sur la liste des sites d’importance communautaire de la région biogéographique Atlantique.

Ce site Natura 2000 totalise une superficie de 68 023 hectares.

Les milieux concernés sont

  • terrestres (principalement des prairies, mais aussi certaines parcelles cultivées, des roselières, certains boisements, d’anciennes tourbières, etc.) ;
  • aquatiques (réseau hydraulique) ;
  • maritimes (vasières, Baie de l’Aiguillon, milieux dunaires ou lagunes…).

A la suite de cette inscription sur la liste des sites d’importance communautaire, les autorités françaises ont l’obligation d’y désigner une zone spéciale de conservation au titre de la directive 92/43/CEE du Conseil concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage. Ainsi, un arrêté ministériel du 13 avril 2007 a désigné une zone spéciale de conservation pour la partie du Marais poitevin située dans la région Poitou-Charentes (Charente-Maritime et Deux-Sèvres). Une décision équivalente manque toujours pour la partie Pays-de-la-Loire (Vendée).

Le document d’objectifs Natura 2000 (Docob) a été approuvé par un arrêté du préfet de la région Poitou-Charentes en date du 18 décembre 2003. Sa validité est de 6 ans ; des évaluations régulières devraient en être conduites, et un observatoire du patrimoine naturel a été créé, avec l’ambition de fédérer l’ensemble des suivis biologiques sur la zone humide du Marais poitevin.

Le parc interrégional du Marais poitevin a aussi mis en oeuvre, en 2004-2008, un programme Life Nature dédié à la conservation des espèces et des habitats les plus remarquables du Marais poitevin.

Pour en savoir plus :

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