Eau, tourisme et promenade…
Après un reportage de télévision (chaîne nationale et régionale) sur le manque d’eau et ses conséquences pour les professionnels du tourisme du Marais Poitevin, le Parc interrégional et les comités départementaux du tourisme de Deux-Sèvres, Vendée et Charente-Maritime ont cru devoir démentir dans un communiqué commun.
Selon ces organismes, « la promenade en barque dans le Marais poitevin n’est absolument pas remise en cause par les conditions actuelles ».
« La période d’étiage que connaît le Marais est cette année renforcée par la canicule de ces derniers jours. Cela se traduit par l’abaissement des niveaux d’eau dans de rares secteurs en périphérie de la Venise Verte ».
Que le Parc soutienne l’activité des professionnels est sans nul doute une bonne chose. Qu’il le fasse en déniant à ce point le manque d’eau dramatique qui frappe le marais et les milieux aquatiques les plus sensibles, alors que des centaines de kilomètres de fossés et de canaux sont à nouveau en assec, révèle le sens qu’il donne à sa mission : quoiqu’il arrive, pas de vagues !
Ce faisant, il renforce le poids prépondérant d’un tourisme de masse concentré sur 2 ou 3 communes au prix d’un cloisonnement excessif du réseau hydraulique.
Pendant ce temps, le reste du marais peut bien mourir de soif, privé d’une eau en grande partie confisquée par les maïsiculteurs des plaines bordières ; et le drainage agricole redémarrer en bordure de la Baie de l’Aiguillon…
Prétendre soutenir un tourisme de découverte sans remettre aucunement en cause des types d’activités agricoles qui contribuent à la détérioration du marais, tel est le dilemme dans lequel les pouvoirs publics s’enferment année après année. Toujours à la poursuite de son label perdu de Parc Naturel Régional, le Parc interrégional nous mènera-t-il ainsi longtemps en bateau ?