Communiqué du 29.07.00 : Encore un effort, Monsieur le Préfet !

Encore un effort, Monsieur le Préfet !

Un arrêté du préfet de Charente-Maritime, daté du 27 juillet, interdit la circulation des poids-lourds transportant des matières dangereuses dans la traversée de Marans, sur la RN137, de même que sur la route du Brault. Les camions concernés sont donc contraints d’emprunter l’itinéraire formé par la RN11 (désormais aux normes autoroutières), la RN148 et l’autoroute A83.

Il aura ainsi fallu une grande année au préfet Leyrit pour entendre et intégrer les principaux éléments de l’argumentaire que la Coordination pour la défense du Marais Poitevin lui avait adressé à l’occasion de la concertation ouverte en juillet dernier sur le projet de l’A831.

Il apparaît aujourd’hui que les études présentées à l’époque par l’administration, à l’appui de ce projet, étaient bel et bien incomplètes, puisque l’arrêté d’interdiction résulte d’une nouvelle analyse du trafic routier traversant Marans.

Plus intéressant encore, le préfet déclare que l’interdiction pourra entraîner des « changements de comportement » chez les chargeurs, en estimant que pour la moitié des transports dangereux aujourd’hui recensés, d’autres solutions que le détour routier qui leur est imposé seront retenues. Autant dire que les solutions alternatives au tout routier, jugées négligeables l’an dernier, deviennent aujourd’hui un recours «vraisemblable».

Il reste encore une année entière au préfet Leyrit pour achever son travail de réflexion, et intégrer dans sa démarche l’ouverture, annoncée pour le 2e semestre 2001, de l’A83 sur la totalité de son parcours. Il sera alors temps d’imposer à l’ensemble des camions de grand transit traversant le Marais poitevin cet itinéraire prévu pour eux, puisqu’il représente, comme l’a indiqué le Conseil d’État, la continuité de la route des Estuaires.

Chacun mesure aujourd’hui ce que ce flot de camions, même transportant des cargaisons banales, représente de nuisances et de dangers, pour les riverains, pour les autres usagers de la route, et pour les zones sensibles sur le plan de l’environnement.

Allons, encore un effort, Monsieur le Préfet ! Ne vous limitez pas au seul transport de matières dangereuses ! D’autres « changements de comportement » restent à impulser ; et l’on verra bien alors ce qu’il en sera de l’utilité supposée de l’A831.

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