Luçon, Sainte-Hermine, Fontenay-le-Comte, Niort, La Rochelle : chaque « porte du marais » veut désormais son autoroute, son barreau routier !
Comment le Marais poitevin, déjà très appauvri par trente années d’expansion d’une agriculture intensive, dévoreuse d’espaces et de ressources naturelles, pourrait-il survivre à une telle frénésie de bitume ?
La réalisation de nouvelles infrastructures routières et autoroutières au coeur d’une zone si remarquable, avec le cortège de remembrements qui suivraient, tronçonnerait, cloisonnerait et réduirait des espaces particulièrement sensibles, de véritables joyaux encore préservés à ce jour des atteintes de l’agriculture intensive.
Ces espaces doivent au contraire être considérés comme la base d’un programme de restauration fonctionnelle de marais.
A l’évidence, c’est sur eux que repose également l’important potentiel de développement du tourisme de qualité dans cette région.
Le Marais poitevin doit être préservé de l’intrusion massive d’un trafic international de fret, déjà source de nuisances intolérables au niveau de la RN137.
La recherche de solutions alternatives acceptables, faisant la part de la desserte locale et de celle de l’inter-régional, dans le cadre d’un développement touristique maîtrisé, impose le recours
- à une stratégie d’utilisation efficace des capacités existantes ;
- au développement des transports multimodaux (et particulièrement du cabotage maritime pour le fret de grand transit) ;
- à une évaluation rigoureuse des impacts sur l’environnement, en se conformant aux directives européennes de conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages.
La Coordination pour la défense du Marais poitevin, avec le soutien des grandes associations nationales de défense de l’environnement, applique avec constance cette démarche pour promouvoir une approche différente des différents dossiers actuellement à l’étude ou en cours de réalisation :
Dans l’actualité
Le projet d’autoroute A831 Fontenay-le-Comte – Rochefort-sur-Mer (un maillon de la « Route des Estuaires » dont les fuseaux d’étude ont été publiés en juin 1997).
La « Route bleue » du littoral vendéen et ses multiples déclinaisons (notamment le projet La Tranche-sur-Mer – Luçon en 2×2 voies, prolongé par un contournement sud-est de Luçon) et ses annexes dites « en peigne », comme la déviation de Champagné-les-Marais sur la D25 et le projet de liaison Moreilles/Puyravault/Le Pont-du-Brault).