Le Marais Poitevin ne sera pas un Parc naturel régional…

Ayant soutenu le projet de charte de Parc naturel régional, la Coordination pour la défense du Marais Poitevin fait aujourd’hui le triste constat que la labellisation ne se fera pas. Depuis le coup d’arrêt donné en février 2008 par le ministre de l’écologie et du développement durable, le projet est resté enlisé. La récente et tardive décision du même ministre d’en saisir le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) n’y change rien.

La commission spécialisée des Parcs du CNPN a été placée dans une situation qui ne lui laissait pratiquement aucune marge de manœuvre : le dossier qu’elle avait accueilli avec sympathie en 2005 n’ayant pas évolué depuis lors, les questions qu’elle avait soulevées à cette époque étant restées sans réponse, cette commission ne pouvait émettre qu’un avis défavorable, et c’est bien à cette conclusion qu’elle est parvenue lors de sa réunion du 27 mai dernier.

En conséquence, et quoiqu’on en pense, le ministre de l’écologie peut se dire désormais parfaitement fondé à refuser le label.

L’opération de reconquête lancée en 2002 a donc échoué, rappelant beaucoup le scénario qui avait abouti au même résultat en 1995-1996. Ce sont en effet les mêmes blocages qu’alors qui ont fait qu’à nouveau la situation s’est avérée inextricable : une charte qui ne recueille pas un véritable consensus des acteurs locaux ; un périmètre décousu par les délibérations de rejet de plusieurs communes, et aussi de deux intercommunalités. Quant au Conseil général de la Vendée, il n’a cessé de s’opposer par tous les moyens au projet ; en exigeant de bout en bout la réécriture de la charte pour la vider de son contenu opérationnel, il savait évidemment qu’il condamnait le syndicat mixte à l’échec : car c’est ainsi que les choses se sont déjà passées en 1995 !

L’élaboration et l’acceptation locale d’un projet de développement compatible avec la conservation de la multifonctionnalité de la zone humide, spécialement sur le plan des activités agricoles, ont particulièrement souffert des enjeux de pouvoir avivés par la proximité d’échéances électorales : irréductible, le Conseil général de la Vendée, qui soutient les producteurs intensifs et met en œuvre une politique environnementale antinomique de celle des PNR, entend faire de ce dossier un étendard au service d’une lutte pour les « libertés locales ». Les Conseils régionaux et le Gouvernement cultivent les rapports de force sur fond d’affrontement politique…

Le devenir du Marais Poitevin est finalement l’otage de querelles très éloignées des problèmes à résoudre. Pour l’heure, ce nouvel échec du projet de labellisation enterre sans doute définitivement l’idée de faire du Marais Poitevin un Parc naturel régional ; un résultat que l’on ne peut que mettre en rapport avec les avis majoritairement favorables recueillis dans la population dans le cadre de l’enquête publique.

Et maintenant ?

En anticipation de cet échec, les exécutifs des Conseils régionaux des Pays de la Loire et du Poitou-Charentes ont choisi de s’auto-décerner le titre de « Parc interrégional », dans la continuité de ce que firent leurs prédécesseurs après la perte du véritable label. Le syndicat mixte de gestion continuera donc à exister, et l’on peut compter sur l’implication de son personnel pour essayer de faire avancer les dossiers qui lui seront confiés. Il n’en reste pas moins vrai que la structure ne sera qu’un syndicat de collectivités parmi beaucoup d’autres, privé des compétences que la loi reconnaît aux PNR et des leviers que leur donne une charte approuvée. Pour la clarté du débat public, il serait sans doute préférable que le syndicat mixte renonce désormais au terme de « Parc ».

Avec cet échec, c’est aussi la crédibilité du Plan d’action de 2002 qui achève de s’effondrer. Au rang des engagements de l’État pour lever le contentieux européen, figurait la labellisation qui devait légitimer le PNR comme « instance de coordination » entre tous les acteurs en place. Or, cette idée, insupportable à ceux d’entre eux qui restent opposés à toute remise en cause de leurs pratiques et positions habituelles, ne pouvait pas faire l’objet d’un consensus. La preuve en est désormais largement faite.

Il appartient à l’État – aux plans local, régional et national – de prendre acte de la conclusion de cette désastreuse séquence : malgré le travail intense accompli et la forte implication des personnels aussi bien du syndicat mixte interrégional du Marais poitevin que de certains services ministériels, il est impossible de croire en l’émergence d’un consensus qui serait la base d’une coopération de tous en faveur d’un projet sérieux de conservation de la zone humide. Il appartiendra également à l’État d’assumer les éventuelles conséquences de cet échec au niveau européen.

Mais, dans le même temps, il serait désastreux que le travail réalisé soit résolument gaspillé. Pour éviter la désagrégation de ce territoire, seul l’État est en position de reprendre la main, et il doit impérativement le faire. Un premier geste en ce sens est attendu avec l’approbation, d’ici la fin de l’année 2009, des trois Schémas d’aménagement et de gestion des eaux du Marais Poitevin. Par rapport au SAGE « Sèvre niortaise et Marais », ceux du Lay et de la Vendée tels qu’ils ont été votés par les commissions locales de l’eau divergent, leurs objectifs ayant été « négociés » nettement en retrait.

Comme pour le projet de charte de PNR, les négociations sur ce thème – pourtant extraordinairement longues – n’ont pas eu pour effet de faire naître un accord général. Il appartient donc au préfet de la région Poitou-Charentes, coordonnateur pour le Marais Poitevin et pour ces trois Schémas, d’arbitrer. Pour ne pas insulter l’avenir, il lui revient de transmettre au Comité de Bassin une solution résolument ambitieuse, qui permette l’harmonisation par le haut des dispositions visant à une bonne gestion des usages de l’eau, en garantissant le respect des fonctions de la zone humide et des milieux aquatiques.

Enfin, l’État ne pourra pas rester sans agir devant l’obligation qui demeure d’organiser et de renforcer la coordination des politiques publiques à l’œuvre sur ce territoire, en dépit des divergences persistantes entre les différents acteurs qui en ont la responsabilité.

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Des politiques agricoles destructrices…

Un marais gagné par l’assèchement

L’étude comparative de l’évolution des sols entre 1973 et 1991 met en évidence le recul considérable des espaces de grand intérêt biologique qui ont fait la réputation de cette région.

Evolution des modes d’occupation des sols du marais poitevin et des marais charentais. SATEC Développement, 1991.

Cartographie d’après l’étude de l’évolution des modes d’occupation des sols du marais poitevin et des marais charentais. SATEC Développement, 1991.

Sur les 60 000 hectares de prairies naturelles humides cartographiés en 1973, quelque 33 000 hectares avaient disparu en 1990, au profit des cultures céréalières. Voir les chiffres de cette évolution aux différents échelons (communes, départements, marais).

Entre 1979 et 2000, les chiffres du recensement général agricole font état d’une évolution considérable des superficie de marais traitées en drainage souterrain (32 000 hectares recensés en 2000).

Une modification profonde de la gestion hydraulique

Culture de maïs sur parcelle drainée

Cette évolution, fortement encouragée et directement financée par les pouvoirs publics (l’Etat, les Conseils Régionaux, les Conseils Généraux), a bien évidemment été accompagnée d’une modification profonde de la gestion hydraulique :

 

  • les travaux d’hydraulique agricole affectant les grands émissaires (la Sèvre Niortaise, le Lay, la Vendée) pour en augmenter le débit ont été multipliés ;
  • les nouvelles pratiques culturales ont imposé un rabattement général de la nappe phréatique, mettant directement en péril la conservation des espaces humides restants, gagnés à leur tour par l’assèchement.

De plus, les chiffres cités datent aujourd’hui considérablement. Ils mériteraient d’être mis à jour, puisque, malgré les innombrables déclarations d’intention qui se sont multipliées depuis 1991, cette évolution très négative s’est poursuivie.
Ainsi, la mise en œuvre de la nouvelle Politique agricole commune à partir de 1992, s’accompagnant de mesures agro-environnementales visant à préserver les prairies naturelles, n’a pas empêché la mise en culture de plus de 3 000 ha de prairies entre 1992 et 1997.

Même si les financements publics ne sont plus tout à fait ce qu’ils étaient pour ce type d’opération, le montant des primes à la production accordées aux céréales, et particulièrement au maïs, encouragent largement de tels investissements.

L’explosion de la demande en eau

Irrigation du maïs dans la plaine bordière du marais

Parallèlement, depuis le début des années 1980, un nouveau facteur est intervenu, aggravant le déficit hydrique estival qui caractérise la climatologie de la région.

Il s’agit du développement de l’irrigation des cultures en périphérie du marais, dans les plaines bordières, évolution là encore encouragée par les pouvoirs publics, et notoirement financée par l’Agence de Bassin.

Les prélèvements d’eau dans les aquifères sont aujourd’hui considérables : ils ont été évalués, par exemple, à 40 millions de mètres cubes/saison pour la seule partie vendéenne de la plaine.

L'Autize, rivière asséchée

Pour le Marais Poitevin, les conséquences de ces énormes prélèvements sont désormais criantes. Fonctionnant en continuité entre plaine et marais, le système aquifère est entièrement dépendant de la pluviométrie, laquelle est généralement faible à très faible en été.

L’abaissement répété et prolongé du niveau des nappes produit systématiquement le tarissement de leurs résurgences, qui devraient normalement contribuer à l’alimentation des marais mouillés ;

On note un allongement des durées d’étiage des rivières : ainsi, alors que la Sèvre Niortaise connaissait dans les années 1970 une durée d’étiage total d’environ 26 jours par an (58 jours en 1976, année de référence par son déficit pluviométrique), cet étiage atteint et dépasse, depuis 1983, quelque 200 jours par an ;

Il se produit une inversion des flux naturels : les sources fonctionnent à l’envers, le marais en venant à se vidanger dans la nappe dès lors que l’aquifère lui devient inférieur en niveau ;

Des portions de plus en plus importantes de rivières sont mises en assec total et prolongé ainsi que le réseau secondaire et tertiaire des conches et fossés du marais ;

Il se produit un phénomène de salinisation des nappes, remontant de plus en plus vers l’amont, tandis que les taux des nitrates et des herbicides atteignent des niveaux très inquiétants.

Année après année, l’observation piézométrique des aquifères met en évidence, de plus en plus tôt en saison, la reconduction de leur surexploitation. Les protocoles de gestion privilégient la sauvegarde des productions végétales (le maïs toujours !) à celle des milieux aquatiques. La définition des “cotes d’alerte et d’arrêt” ignore ainsi superbement le seul véritable signal de mise en danger que représente le tarissement des résurgences.

S’ajoute à ce tableau la perspective d’une multiplication, sur l’ensemble du bassin versant, des barrages et des réservoirs, dont la réalisation est aidée par la collectivité. Par ce moyen, les agriculteurs irriguants entendent se ménager des ressources dans un contexte que la rareté de l’eau d’une part, et l’explosion de la demande d’irrigation d’autre part, rendent de plus en plus concurrentiel.

Un avenir bien compromis

Les cultures de maïs ont remplacé les prairies

Les cultures de maïs ont remplacé les prairies

L’avenir du Marais poitevin apparaît donc bien compromis.

Sa préservation suppose d’abord une remise en cause énergique de l’extension continuelle des cultures et du drainage, qui le minent toujours de l’intérieur, et qui tirent bénéfice de l’actuel système de financement de la Politique Agricole Commune (PAC).

De la même façon, les avantages accordés à l’irrigation, qui prive chaque année un peu plus, par l’amont, ce marais de ses sources naturelles d’alimentation en eau, doivent impérativement être reconsidérés.

Il est certain en tout cas qu’on ne peut continuer à traiter de la sorte la ressource en eau sans produire de multiples désordres dont les graves conséquences commencent à crever les yeux.

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« Bassines » des Autises : un sévère rappel à la loi

La décision du tribunal administratif de Nantes annulant l’arrêté d’autorisation du programme des 10 retenues de substitution dans le bassin des Autises [1] est un acte particulièrement important de part son contenu et aussi en raison des conséquences qui en découlent.

Par son ampleur, la décision du tribunal administratif remet sérieusement en cause une politique de l’eau basée sur le seul stockage en multipliant les réalisations de retenues artificielles. Ce « modèle », qui est celui promu par la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne dans le Bassin Adour-Garonne, est l’essence même d’une politique de développement non durable. Bien loin du « consensus » dont il ferait l’objet selon les dires de certains, il est contesté localement parce qu’il ne vise qu’à sécuriser un type d’agriculture productiviste qui ne profite qu’à une minorité, et qu’il convient au contraire de réorienter.

Ce jugement conforte les efforts de tous ceux qui ont plaidé, notamment au moment de l’enquête publique, pour que soient prises – sans attendre le résultat d’hypothétiques marchandages satisfaisant tel ou tel intérêt catégoriel – des mesures de limitation des prélèvements d’eau, seul moyen de protéger les milieux aquatiques fragiles du marais.

Le dossier des « bassines » des Autises, présenté comme « exemplaire » par ses promoteurs et par ses défenseurs, recelait au bout du compte une accumulation d’irrégularités qui le privent aujourd’hui de toute légitimité.

Les équipements réalisés dans le cadre de l’arrêté annulé n’ont plus aujourd’hui aucune base légale. Leur exploitation est donc compromise.

L’État, en premier lieu, se trouve mis en cause pour n’avoir pas joué son rôle de régulateur et de défense de l’intérêt général, qui implique de savoir refuser des projets inacceptables.

Les financeurs publics se sont montrés bien imprudents. La question se pose maintenant de la récupération des fonds publics investis dans le projet… en vue de les affecter à des actions favorables à la protection et au maintien en bon état de conservation des milieux aquatiques.


[1] Arrêté du préfet de la Vendée du 11 janvier 2006.
Tribunal administratif de Nantes, décision n° 061671 du 4 novembre 2008, en téléchargement : http://marais-poitevin.org/Docs/decision_TA_04nov2008_RS_autize.pdf

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La frénésie du bitume

Luçon, Sainte-Hermine, Fontenay-le-Comte, Niort, La Rochelle : chaque « porte du marais » veut désormais son autoroute, son barreau routier !
Comment le Marais poitevin, déjà très appauvri par trente années d’expansion d’une agriculture intensive, dévoreuse d’espaces et de ressources naturelles, pourrait-il survivre à une telle frénésie de bitume ?

A83 au porte du Marais

A83 au porte du Marais

La réalisation de nouvelles infrastructures routières et autoroutières au coeur d’une zone si remarquable, avec le cortège de remembrements qui suivraient, tronçonnerait, cloisonnerait et réduirait des espaces particulièrement sensibles, de véritables joyaux encore préservés à ce jour des atteintes de l’agriculture intensive.

Ces espaces doivent au contraire être considérés comme la base d’un programme de restauration fonctionnelle de marais.

A l’évidence, c’est sur eux que repose également l’important potentiel de développement du tourisme de qualité dans cette région.

Le Marais poitevin doit être préservé de l’intrusion massive d’un trafic international de fret, déjà source de nuisances intolérables au niveau de la RN137.

La recherche de solutions alternatives acceptables, faisant la part de la desserte locale et de celle de l’inter-régional, dans le cadre d’un développement touristique maîtrisé, impose le recours

  • à une stratégie d’utilisation efficace des capacités existantes ;
  • au développement des transports multimodaux (et particulièrement du cabotage maritime pour le fret de grand transit) ;
  • à une évaluation rigoureuse des impacts sur l’environnement, en se conformant aux directives européennes de conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages.

La Coordination pour la défense du Marais poitevin, avec le soutien des grandes associations nationales de défense de l’environnement, applique avec constance cette démarche pour promouvoir une approche différente des différents dossiers actuellement à l’étude ou en cours de réalisation :

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Dans l’actualité
Le projet d’autoroute A831 Fontenay-le-Comte – Rochefort-sur-Mer (un maillon de la « Route des Estuaires » dont les fuseaux d’étude ont été publiés en juin 1997).

La « Route bleue » du littoral vendéen et ses multiples déclinaisons (notamment le projet La Tranche-sur-Mer – Luçon en 2×2 voies, prolongé par un contournement sud-est de Luçon) et ses annexes dites « en peigne », comme la déviation de Champagné-les-Marais sur la D25 et le projet de liaison Moreilles/Puyravault/Le Pont-du-Brault).

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Les zones humides, patrimoine de l’humanité

L’appellation globale de « zones humides » regroupe des milieux aquatiques de faible profondeur et variés : étendues permanentes ou temporaires d’eau douce ou salée, stagnante ou courante.

Ornithologie de terrain

Ces sites sont le lieu de multiples échanges – les biocénoses – mettant en jeu des nutriments, des sédiments, des organismes animaux et végétaux.
Ils bénéficient de la prodigieuse richesse des interactions qui s’opèrent en leur sein entre la terre, l’air et l’eau, et rendent d’importants services écologiques aux territoires voisins.

Sur l’ensemble de la planète, les zones humides sont parmi les milieux les plus menacés de disparition par le développement d’activités économiques inadaptées : agriculture intensive, urbanisation, etc.

La gratiole officinale

Leur raréfaction est l’une des premières causes d’appauvrissement du patrimoine génétique (faune, flore). Milieux de vie par excellence, elles représentent un patrimoine irremplaçable qu’il est impératif de léguer aux générations à venir en raison :

  • de leur contribution essentielle au cycle de vital de l’eau et à l’équilibre de la biosphère.
  • du champ d’étude encore en grande partie inexploré que ces écosystèmes hautement performants, véritables laboratoires naturels, offrent aux chercheurs de toutes disciplines.
  • des valeurs esthétiques, éducatives et récréatives que leur reconnaissent un nombre de plus en plus élevé de citoyens.

Le Marais Poitevin fait partie de la dizaine de zones humides françaises d’importance internationale (soit 2,5% du territoire national) répertoriées par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et de ses ressources (UICN).

Il ne bénéficie pourtant pas de mesures durables marquant suffisamment la prise en compte de ses spécificités.

Rapport de mission sur la délimitation et la caractérisation de la zone humide du Marais poitevin – 1999

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