Demandes de l'ensemble des
associations de protection de la nature de la Région
Poitou-Charentes au préfet de région ainsi qu'aux
ministres de l'Agriculture et de l'Environnement
PERSPECTIVES...
En attendant une réforme qui orienterait
la
politique agricole commune vers le développement durable les
associations de protection de la nature de la région du
Poitou-Charentes
fédérées dans Poitou-Charentes-Nature demandent au
préfet de région et aux ministres concernés :
d'adopter une gestion de l'eau efficace
qui
assure
le maintien de la vie aquatique, sous toute ses formes, dans tous les
cours
d'eau, y compris tous ceux oû les assecs, devenus
réguliers
depuis quelques années, avaient autrefois un caractère
exceptionnel,
notamment en diminuant les surfaces irriguées pour que les
prélèvements
nécessaires ne soient pas supérieurs à la
ressource
disponible ;
de développer une "ressource"
importante,
jusqu'à maintenant négligée, celle qui consiste
à
économiser l'eau ;
de renoncer à la politique de
développement
de la ressource au moyen d'ouvrages coûteux et inadaptés,
toujours dépassés par une demande qui double tous les 6
ans.
Ces équipements, financés par l'argent public, ne
profitent
qu'à une minorité de privilégiés et non
à
l'ensemble de la profession agricole. Le développement de
l'irrigation
a pour effet d'aggraver l'impact de l'agriculture sur l'environnement
et
rend illusoire toute tentative de stocker dans des conditions
satisfaisantes
l'eau hivernale ;
de n'accepter le développement de
petites
retenues individuelles ou collectives, que dans la mesure où le
remplissage peut s'effectuer par gravité, sinon
l'expérience
montre que le pompage se poursuit bien au-delà de la
période
où il serait sans effet sur les nappes ;
de mettre en oeuvre un programme de
renaturation
de tous les petits cours d'eau et zones humides qui ont été
détruits par des aménagements qui ne prenaient en compte
qu'une seule fonction, évacuer l'eau le plus vite possible. Un
tel
programme compatible avec une gestion à long terme, serait un
premier
pas efficace dans la lutte contre les inodations, l'érosion des
terres et l'envasement des rivières, la pollution par l'azote et
le phosphore. Ainsi, en retrouvant un environnement de qualité,
le contribuable serait plus disposé à trouver que son
argent
est bien employé.
(dossier élaboré par
Poitou-Charentes-Nature,
19 juin 1997 tél. 05 49 88 99 23)