Le Marais Poitevin, un espace en crise |
communique :
Les membres de diverses associations ou usagers de
l'eau
ont créé en 1996 l'Observatoire de l'Eau
Indépendant
et légaliste parce qu'ils ont des propositions concrètes
pour la gestion de l'eau dans le département et sont en
désaccord
avec la politique de gestion de l'eau menée actuellement.
Les décisions prises par l'administration
chargée
de la réglementation et de la police de l'eau sont incompatibles
avec le respect de la Loi sur l'eau du 3 janvier 1992 et ses
décrets
d'application . Les différents arrêtés
préfectoraux
qui se succèdent depuis plusieurs années ne permettent
pas
la protection des écosystèmes aquatiques telle que
prévue
par les premiers articles de la loi sur l'eau..
Les arrêtés préfectoraux sont pris
sous la pression des représentants de l'irrigation
sur-représentés
à toutes les réunions (alors qu'ils ne
représentent
que 10 %de l'agriculture en Deux-Sèvres).
Cette insuffisance tant sur le plan
réglementaire
que sur le plan application a conduit les années
précédentes
à des conflits répétés ainsi qu'à
des
actions en justice tant devant le tribunal administratif de Poitiers
que
devant les juridictions locales.L'APIEEE a d'ailleurs été
reconnue dans ses droits devant ces deux juridictions.Une
procédure
est actuellement en cours devant le tribunal administratif de Poitiers
contre l'arrêté du Préfet des Deux-Sèvres.
Les membres de l'OEIL précisent que les problèmes engendrés par la maïsiculture et l'irrigation sont des véritables problèmes de société qui doivent être règlés à l'échelle nationale et européenne. Ce type d'agriculture est destructrice non seulement de milieux aquatiques, mais est aussi responsable de la raréfaction et de la dégradation de la qualité de l'eau.A ce titre-là, l'agriculture devrait être comptable de toutes les conséquences financières qu'elle impose à la société ainsi qu'aux particuliers L'agriculture devrait assumer les conséquences de ses orientations or actuellement c'est la société qui pallie l'étroitesse de vue des politiques agricoles successives.
Il est inadmissible de voir les cultures irriguées percevoir des aides supplémentaires , véritables encouragements à utiliser un bien commun au profit d'intérêts particuliers.
L'OEIL se réunit à ce moment précis de l'année après une période volontairement discrète pour
- les volumes théoriques sont attribués à l'hectare alors qu'il faut commencer par limiter les surfaces irriguées pour réellement limiter le volume prélevé par bassin.
- la gestion volumétrique devrait tenir compte des différences de potentiel sur les différents affluents ou sous-affluents de chaque cours d'eau.
- les alertes devraient être déclenchées en fonction des Débits Minimum Réservés prévus par la Loi (DMR) et non pas en fonction de seuils d'alerte qui non pas de valeur légale.
Les contrôles qui nous été présentés en observatoire officiel nous paraissent être des contrôles complaisants. Les effectifs affectés à la police des eaux sont trop peu nombreux.
APIEE
(Association de Protection, d'Information et d'Etude
de l'Eau et de son Environnement
79170 CHIZE
tél. +33 (0)6 84 61 65 41
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