Lettre de Dominique Voynet

Lettre adressée à la Coordination pour la défense du Marais Poitevin par Dominique Voynet, Ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, sur le projet d’autoroute A831.
La Ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement

Paris, le 17 février 1998

Monsieur le Président,

Le 22 octobre dernier vous m’avez adressé l’avis que formulait votre coordination sur le projet d’autoroute A 831 Fontenay le Comte – Rochefort dans le cadre de la concertation menée par le préfet.

Les questions que vous soulevez au sujet de cette infrastrucuture montrent qu’il eut mieux valu mener en 1995 un débat démocratique sur l’opportunité de ce projet selon les dispositions de la ciculaire du 15 décembre 1992, plutôt qu’en faire l’économie.

La question du choix d’une autoroute concédée de préférence à des aménagements du réseau routier et des liaisons ferroviaires existants demeure d’autant plus d’actualité que l’aspect financier de cette opération n’a jusqu’à présent jamais été correctement abordé.

En effet, depuis l’entrée en vigueur de la directive Travaux du 18 juillet 1989 refondue en 1993, la concession des nouvelles sections autoroutières doit se faire après une mise en concurrence assurant l’égalité de tous les candidats admis à présenter une offre. Cette dernière exigence interdit qu’un candidat puisse, à la différence des autres, faire reposer une partie du financement de l’ouvrage à construire sur les recettes procurées par le reste de son réseau. Ces dispositions ont été confortées par la loi du 29 janvier 1993 relative à la prévention de la corruption et à la transparence de la vie économique et des procédures publiques.

Seuls pouvaient échapper à cette obligation jusqu’au 31 décembre dernier les projets dont les concessionnaires pressentis avaient été choisis avant la date d’entrée en vigueur de ces textes.

Le projet d’autoroute A 831, qui ne figure pas au schéma directeur routier national du 1er avril 1992, et dont le principe a été décidé en octobre 1994 ne pouvait en aucun cas se soustraire à ces dispositions.

Or, pour les sections à faible trafic comme le projet d’autoroute A 831, les recettes perçues par le concessionnaire ne permettent pas d’assurer l’équilibre de la concession. La mise en concurrence porte alors notamment sur le montant de la subvention publique demandée par les candidats à l’attribution de la concession.

Dans le cas de l’autoroute A 831 la faiblesse du trafic prévisible et donc le montant élevé de la subvention publique nécessaire, me convainquent du fait qu’un aménagement des réseaux existants en vue de leur meilleure utilisation, pouvant constituer une solution alternative plus pertinente, mérite d’être examiné dans une approche multimodale.

Je vous prie de croire, M. le Président, à l’assurance de ma considération distinguée.

Dominique VOYNET

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Communiqué du 12.02.98 : Réexaminer en profondeur la situation du Marais poitevin dans son ensemble

La Coordination pour la défense du Marais poitevin se réjouit de voir le Ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement se saisir enfin du dossier du Marais poitevin, si mal traité par son prédécesseur.

Le prétendu label « Grand site naturel » n’était en effet qu’un faux semblant de plus, destiné à masquer l’échec des pouvoirs locaux et le manque de sincérité de leurs proclamations soi-disant « protectrices ».

La supercherie médiatique sur laquelle repose le « plan d’actions » concocté en décembre 1996 par Jean-Pierre Raffarin et Corinne Lepage est aujourd’hui démasquée. Il convient désormais d’aller plus loin et de réexaminer en profondeur la situation du Marais Poitevin dans son ensemble, sans céder à la vieille logique de l’émiettement du territoire et des traitements séparés, qui perpétue, voire renforce les effets néfastes des divisions politico-administratives.

En évoquant la protection réglementaire de la Venise Verte, le ministre fait allusion au projet actuel d’extension du site classé, qui devrait effectivement empêcher la délivrance d’un permis de construire pour des réalisations telles qu’une ligne à haute-tension. Il n’en reste pas moins que ce classement de site ne concernera qu’une petite partie du Marais Poitevin. Et surtout, il s’agit d’une mesure tout à fait impropre à la gestion active du milieu. On ne peut donc pas considérer ce classement comme une réponse susceptible d’enrayer le développement des pratiques agricoles destructrices qui atteignent aujourd’hui cette zone.

La Coordination pour la défense du Marais poitevin rappelle ses propositions récemment présentées, qui identifient les principaux axes de travail et les décisions concrètes et urgentes qui permettraient d’apporter des réponses adéquates aux enjeux actuels du Marais Poitevin :

Se fixer un objectif prioritaire de préservation et de restauration, et redonner à la population la fierté d’habiter et de vivre dans un pays original, riche d’histoire et de potentialités, dans le respect de ses caractéristiques essentielles :

  • Notification dans les meilleurs délais de l’ensemble Marais poitevin et Baie de l’Aiguillon comme site Ramsar, avec inscription au Registre de Montreux (en application de la Convention internationale sur les zones humides).
    « Le Registre de Montreux est le principal instrument de la Convention permettant de mettre en évidence les sites où un changement défavorable s’est produit, est en train ou susceptible de se produire dans les caractéristiques écologiques et où des mesures de conservation prioritaires sont donc nécessaires. Le Registre est géré dans le cadre de la Banque de données Ramsar et mis à jour en permanence. »
    [Principes opérationnels du Registre de Montreux – Résolution VI.1, Brisbane 1996, Annexe, 3]

Se donner tous les moyens de protéger les éléments du patrimoine maraîchin qui subsistent :

  • réalisation de l’objectif « zéro perte nette » :
  • désignation comme Zones de Protection Spéciale (ZPS) de la totalité des prairies naturelles restantes, accompagnée d’un contenu protecteur de type réglementaire interdisant la destruction et le labour (le plus souvent : arrêté préfectoral de biotope) ;
  • correction des aberrations des délimitations précédentes (ZPS, Loi Littoral).

Compte tenu du contexte actuel, des dispositions à caractère réglementaire doivent impérativement venir en appui des opérations agro-environnementales, qui s’avèrent insuffisantes pour enrayer à elles seules la dégradation (il s’agit en effet d’opérations facultatives, temporaires, non compétitives par rapport à la mise en culture).

Cesser sans ambiguïté de soutenir toutes les pratiques agricoles inadaptées :

L’eau représente incontestablement l’élément clé, et les pratiques agricoles peuvent et doivent s’apprécier en fonction de leurs effets sur les milieux aquatiques et sur la ressource.

  • Renforcement des mesures de préservation de la ressource en eau :
    Au niveau du grand bassin versant
    • mesures de limitation de l’irrigation et de protection des nappes aquifères
    • arrêt des créations/régularisations des points de prélèvement
    • encadrement en durée de la saison d’irrigation
    • renforcement des protocoles de gestion avec prise en compte des indicateurs d’affaiblissement de la ressource
    • refus des expédients de type barrages et retenues collinaires relevant de la simple fuite en avant
    • mise en place de soutiens aux cultures les plus économes de la ressource
    • mesures de réhabilitation/protection des microsystèmes souterrains : favoriser l’infiltration, limiter le ruissellement) ;
  • Mise en place prioritaire de mesures de reconquête et de renaturation des couloirs d’inondation (lit mineur et majeur) et axes hydrauliques.

Soutenir au contraire en priorité les pratiques agricoles compatibles avec la préservation de l’environnement et du patrimoine maraîchin :

L’indispensable rééquilibrage des aides aux productions agricoles doit prendre en compte leurs effets sur l’environnement ; favoriser l’élevage extensif dans le marais et les cultures économes en eau à l’échelle du bassin versant.

En finir sans ambiguïté avec les projets d’aménagement antinomiques avec la préservation du patrimoine naturel du marais :

  • Réévaluation des projets d’infrastructures susceptibles d’affecter les zones humides :
    • Projet d’autoroute A831 (Fontenay-le-Comte/Rochefort)
      • Retrait de l’accord de la Direction de la Nature et des Paysages en date du 14 mars 1997 ;
      • Lancement d’une véritable concertation, conforme à la réglementation, pour permettre l’étude d’alternatives à partir du réseau routier existant.
    • Liaison Sainte-Hermine/La Rochelle (par Moreilles et le Pont du Brault)
      • Fermeture des  » fenêtres  » laissées disponibles par les Z.P.S. actuelles.
    • « Route bleue » du littoral vendéen
      • Protection des espaces de haute valeur biologique actuellement « oubliés » au titre des ZPS et de la Loi Littoral.

La nomination par le Gouvernement d’un chargé de mission de haut niveau hiérarchique, afin d’assurer, au plus près du terrain, le suivi et la réalisation des mesures nécessaires à la sauvegarde et à la réhabilitation du Marais Poitevin, est indispensable pour couronner le dispositif volontariste dont nous demandons la mise en place, et pour en garantir la concrétisation.

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Communiqué du 11.12.97 : La Coordination reçue au Cabinet de Dominique Voynet

La Coordination pour la défense du Marais poitevin a été reçue au cabinet du ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement le mercredi 10 décembre 1997.

Au fil de la discussion, l’ensemble des aspects liés à l’agriculture, à l’hydraulique, aux projets d’infrastructures et aux institutions ont été évoqués. La Coordination a réitéré ses demandes de véritables mesures de protection et de réhabilitation du Marais poitevin. Ces mesures figurent dans un mémorandum qui a été remis aux conseillers de Mme Dominique Voynet.

S’agissant de l’actualité, on notera particulièrement que

La Coordination a notamment demandé le retrait du pseudo-label « Grand Site Naturel », puisque qu’il se confirme que celui-ci ne comporte aucun contenu juridique ou administratif. Le caractère grandiloquent de l’appellation ne peut dissimuler une absence totale de validité dans le traitement des difficultés aujourd’hui bien connues et identifiées du Marais poitevin.
L’ensemble Marais poitevin – baie de L’Aiguillon mérite au contraire un véritable label qui le qualifie comme zone humide d’importance internationale, et qui soit aussi un engagement fort de protection et de restauration, pris devant la communauté internationale en référence à la Convention sur les zones humides, dite Convention de Ramsar.

La Coordination a également demandé le réexamen des projets d’infrastructures routières susceptibles d’affecter le Marais poitevin : parmi celles-ci figure bien évidemment le projet autoroutier de l’A831, qui manque singulièrement de justifications techniques et économiques dignes de ce nom.
Cet état de fait rend nécessaire l’ouverture d’une véritable concertation pour permettre l’étude d’alternatives dans le cadre d’une réflexion cohérente, au lieu de la mise en scène orchestrée jusqu’à présent par les pouvoirs publics.

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Projet d’autoroute A831 : une parodie de concertation

La « consultation – concertation » ouverte par les autorités sur le dossier du projet autoroutier A831 (Fontenay-le-Comte/Rochefort) s’est terminée par une réunion bilan (20 octobre 1997), animée par Messieurs les préfets de la Charente-Maritime et de la Vendée. Il en ressort, sans surprise, une majorité d’avis favorables. On doit cependant noter que des voix discordantes se sont exprimées, certains élus ayant émis soit de sérieuses réserves, soit une franche opposition.

Pour leur part, les associations d’environnement ont particulièrement dénoncé la parodie de débat public à laquelle on les a conviées, le choix, déjà ancien, d’une solution autoroutière ayant été fait sans aucune concertation. Au nom de cet arbitraire, relevant du « tout autoroute« , les avis divergents sont écartés et considérés comme hors sujet. Les propositions de solutions alternatives sont caricaturées et rejetées en fonction des « normes autoroutières » !

Il ne peut enfin échapper à l’observateur attentif qu’une confusion a été entretenue entre les deux notions de concertation et de consultation. Le document de référence fait en effet alternativement et indifféremment référence à ces deux termes :

  • « Dossier de concertation » (page-titre et documents d’accompagnement) ;
  • « Consultation… » (p. 12).

Il ne s’agit pas là d’une simple querelle sémantique, car les deux mots distinguent des phases spécifiques de la procédure recommandée.

Sous le titre « Objet de la consultation » (p. 12), on nous dit que ce dossier « a pour objectif de présenter les différentes familles de tracé envisageables et leurs principes d’échanges sous forme de fuseaux d’environ 1000 mètres de largeur et de fournir des éléments de comparaison afin de permettre aux élus, aux responsables économiques, aux associations et aux administrations concernées, de donner un avis éclairé sur le choix d’un de ces fuseaux« .

C’est aller bien vite en besogne, et nous sommes fondés à considérer que cette « consultation » n’a pas été précédée par une « concertation » conforme aux dispositions de la circulaire Equipement n° 92-71 du 15/12/1992 (circulaire Bianco).

Ce texte cadre les différentes phases du débat public, en préparation de l’enquête publique.

Nous citons

  • « Une première phase de débat sur les grandes fonctions de l’infrastructure envisagée doit être organisée dès la conception du projet et en tous cas en amont des études de tracé.Cette phase permettra aux élus, aux forces sociales, économiques, associatives, à chaque citoyen de s’informer et de débattre des enjeux économiques, sociaux, environnementaux du projet. Elle doit préciser les interrogations et les divergences.« 
  • « A l’issue de cette phase, c’est au Gouvernement qu’il revient d’arrêter les grandes orientations qui seront formalisées dans un cahier des charges rendu public.« 
  • « C’est à partir de ce cahier des charges que les études de tracé seront engagées. »

Assurément, le dossier qui a été diffusé ne relève pas d’une véritable opération de concertation, et n’a pas été construit dans le respect de ces règles de travail. La solution est ici toute empaquetée : une autoroute, dont les fuseaux sont déjà tracés par le Centre d’études techniques de l’Equipement ; sans qu’un cahier des charges n’ait été élaboré ; sans qu’aucune autre solution n’ait pu faire l’objet d’un bilan comparatif honnête ; alors même que ce projet n’est pas inscrit au Schéma directeur routier national.

Nous considérons donc comme totalement insatisfaisant le simulacre de « concertation / consultation » engagé par les autorités ; se référant à la circulaire Bianco citée ci-dessus, notre Coordination estime que le dossier a été totalement biaisé et que l’on ne peut accepter d’entrer dans le mode de raisonnement qu’il impose de fait.

Notre association a depuis longtemps opéré le constat de difficultés qui appellent une réponse, notamment les problèmes persistants de la RN137 et de la traversée de Marans, avec un trafic routier démesuré, et un flot ininterrompu de poids lourds pratiquant l’international.

Pour autant, nous considérons comme inadmissibles :

  • La multiplication des projets de voirie dans l’axe N-S par le Marais Poitevin : les départements de la Vendée et de Charente-Maritime se préparent à aménager conjointement une liaison en partie nouvelle par le pont du Brault ;
  • La perspective d’atteintes non compensables à l’encontre de deux zones humides importantes (Marais Poitevin, Marais de Rochefort) ;

Il apparaît nettement que le projet de l’A831, mal étudié, cumule les inconvénients sans apporter de réponse satisfaisante à des enjeux importants.

Pour notre part, nous insisterons surtout sur la situation de la RN137 et sur le cas de la ville de Marans, que le projet entend améliorer. Les projections chiffrées, le précédent de l’A10 montrent pourtant que ce ne sera pas le cas, et que le trafic sur le RN137 restera la source de nuisances insupportables qu’il est aujourd’hui.

La Coordination pour la défense du Marais poitevin estime cependant possible la réalisation d’une voie de desserte dans l’axe N-S, et une seule, qui devrait donc répondre au mieux aux différents besoins exprimés tout en épargnant au maximum les contraintes environnementales liées aux zones humides ; dans cet esprit, des priorités d’aménagement pourraient ainsi s’envisager à partir de la D938 ter, en assurant rapidement le contournement de Marans.

Nous demandons à nouveau que cette proposition soit mise à l’étude, et non pas écartée sous l’argument fallacieux de son impossibilité technique (puisqu’il ne s’agit pas d’une liaison à caractéristiques autoroutières).

Par ailleurs, nous ne pouvons croire que le projet de l’A831 puisse connaître une réalisation facile et rapide, compte tenu d’une part du niveau très élevé des contraintes environnementales et autres auquel le dossier fait d’ailleurs explicitement référence ; d’autre part, le programme autoroutier français est actuellement sur la sellette, et ses besoins énormes de financement, conjugués à une rentabilité peu assurée, favorisent sa remise en cause. L’échéancier présenté à l’appui du dossier apparaît tout à fait irréaliste.

En conclusion, nous demandons une reprise de ce dossier en conformité avec la réglementation, de sorte que puisse s’engager un réel débat sur les problèmes à résoudre, au lieu de cette consultation biaisée sur un projet dont les préalables ont été insuffisamment réfléchis et débattus.

(octobre 1997)

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Gestion de l’eau : 1997 : demande des associations

Demandes de l’ensemble des associations de protection de la nature de la Région Poitou-Charentes au préfet de région ainsi qu’aux ministres de l’Agriculture et de l’Environnement.

Perspectives

En attendant une réforme qui orienterait la politique agricole commune vers le développement durable les associations de protection de la nature de la région du Poitou-Charentes fédérées dans Poitou-Charentes-Nature demandent au préfet de région et aux ministres concernés

  • d’adopter une gestion de l’eau efficace qui assure le maintien de la vie aquatique, sous toute ses formes, dans tous les cours d’eau, y compris tous ceux où les assecs, devenus réguliers depuis quelques années, avaient autrefois un caractère exceptionnel, notamment en diminuant les surfaces irriguées pour que les prélèvements nécessaires ne soient pas supérieurs à la ressource disponible ;
  • de développer une « ressource » importante, jusqu’à maintenant négligée, celle qui consiste à économiser l’eau ;
  • de renoncer à la politique de développement de la ressource au moyen d’ouvrages coûteux et inadaptés, toujours dépassés par une demande qui double tous les 6 ans. Ces équipements, financés par l’argent public, ne profitent qu’à une minorité de privilégiés et non à l’ensemble de la profession agricole. Le développement de l’irrigation a pour effet d’aggraver l’impact de l’agriculture sur l’environnement et rend illusoire toute tentative de stocker dans des conditions satisfaisantes l’eau hivernale ;
    de n’accepter le développement de petites retenues individuelles ou collectives, que dans la mesure où le remplissage peut s’effectuer par gravité, sinon l’expérience montre que le pompage se poursuit bien au-delà de la période où il serait sans effet sur les nappes ;
  • de mettre en oeuvre un programme de renaturation de tous les petits cours d’eau et zones humides qui ont été détruits par des aménagements qui ne prenaient en compte qu’une seule fonction, évacuer l’eau le plus vite possible. Un tel programme compatible avec une gestion à long terme, serait un premier pas efficace dans la lutte contre les inodations, l’érosion des terres et l’envasement des rivières, la pollution par l’azote et le phosphore. Ainsi, en retrouvant un environnement de qualité, le contribuable serait plus disposé à trouver que son argent est bien employé.

Dossier élaboré par Poitou-Charentes-Nature, 19 juin 1997. Tél. 05 49 88 99 23.

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