La Commission Européenne officialise la liste des sites Natura 2000 de la région biogéographique atlantique (23.12.2004)
Par une communication datée du 8 décembre 2004, la Commission Européenne a fait part de son approbation, pour la région biogéographique atlantique, de la liste des sites d'intérêt communautaire, relevant de la directive 92/43/CEE dite Natura 2000.
Le site du Marais Poitevin est intégré dans cette liste, pour une superficie totale - terrestre et maritime - de 68 023 hectares.
Les fiches descriptives du site, réparti entre les départements de la Vendée (région des Pays de la Loire), de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres (région Poitou-Charentes) peuvent être consultées :
Il appartient maintenant au Gouvernement d'officialiser ce satut en procédant à la désignation en Zone spéciale de Conservation, ainsi que prévu par les textes législatifs et réglementaires.
La COSYMDAH s'oppose à la reconquête du label Parc Naturel Régional(19.12.2004)
Au cours du mois de décembre, le bureau du syndicat mixte du Parc interrégional du Marais Poitevin a organisé 6 réunions publiques décentralisées pour "partager le diagnostic du Marais Poitevin".
Outre les tenants et aboutissants de la démarche de reconquête du label PNR, et les étapes de la procédure de rédaction du projet de charte, les grands enjeux du territoire (le patrimoine naturel, la gestion de l'eau, la vie économique et sociale, la vie culturelle) devaient y être discutés.
A l'occasion de ces rencontres, la Coordination des syndicats de marais de la Baie de l'Aiguillon pour le développement durable des activités humaines (COSYMDAH) a vivement exprimé son opposition de principe à la relabellisation, suspectant une "face cachée" derrière les "discours enchanteurs" et les "promesses alléchantes d'un environnement protégé et valorisé, d'un nouveau potentiel économique et de subventions abondantes".
La COSYMDAH dénonce les "nouvelles politiques" dont l'objectif est "la reconquête des zones humides". S'adressant aux élus locaux, elle les exhorte à ne pas "abandonner" au Parc, "outil toujours plus puissant au service d'une politique dangereuse", le "monopole de la gestion du territoire".
Le Conseil Syndical du syndical d'alimentation en eau potable “Vendée Eau” vient de décider de la construction d'un nouveau barrage (10 novembre 2004)
LaCoordination pour la défense du Marais Poitevin, en lien avec les associations"La Facture d'eau est imbuvable" etl'E.P.L.U.V, critique l'absence de remise en cause du"tout barrage" pour l'eau potable, alors que leseaux souterraines du Sud-Vendéesont très largement affectées àl'irrigation agricole.
Agriculture : vers des alternatives à la maïsiculture irriguée ?(octobre 2004)
Lors de sa session d'octobre, la Chambre d'agriculture des Deux-Sèvres a présenté une étude sur les stratégies d'adaptation des agriculteurs face à la nouvelle politique agricole commune, réévaluant les bénéfices économiques mis en avant par les défenseurs de la maïsiculture irriguée.
La réforme de la Politique agricole commune et le découplage des aides induisent en effet une nécessaire réflexion sur les choix stratégiques des exploitants. Ces choix peuvent-ils être bénéfiques pour l'environnement, et particulièrement pour la ressource en eau et les milieux aquatiques qui subissent les très sévères impacts d'une irrigation non maîtrisée ?
Selon l'étude présentée, « l'arrêt de l'irrigation et le passage à un système de grandes cultures en sec, s'accompagnerait d'une baisse de revenu modérée (- 10 %) au regard de la réduction du travail qu'elle occasionnerait. On peut donc imaginer que cette stratégie pourrait se développer chez des exploitants ayant déjà amorti le matériel d'irrigation ou (et) recherchant des meilleures conditions de vie.
« Toujours dans les systèmes avec irrigation, la substitution du mais par de la luzerne, outre qu'elle s'accompagnerait d'une réduction de plus de la moitié des prélèvements d'eau en période estivale, permettrait une amélioration du revenu de l'ordre de 10 à 15 % ».
De nouvelles perspectives apparaissent donc, qui permettraient de concilier la préservation de la ressource en eau et des critères socio-économiques jusqu'ici perçus comme antagonistes.
Nouveau
régime légal pour les associations syndicales de marais
Publiée au Journal officiel du 2 Juillet
2004, l'Ordonnance
no 2004-632 du 1er juillet 2004abroge la loi de
1865 sur les associations syndicales et édicte de nouvelles
dispositions.
De nouvelles
restrictions des usages de l'eau dans le bassin versant du Marais
Poitevin (30
juin 2004)
Ladégradation continuede la situation a conduit les autorités préfectorales à prendre de nouvellesmesures de limitation des usages de l'eau.
Préfecture de la Charente-Maritime :
Bassin de la
Sèvre Niortaise (domaine public) :niveau d'alerte 2; arrêt total
des prélèvements en eau superficielle.
Bassin du Mignon : passage auniveau d'alerte 1; interdiction de
l'irrigation tous les jours de 8 heures à 20 heures et du
samedi 8 heures au lundi 20 heures.
Préfecture
de la Vendée :
Bassins du Lay(hors secteur réalimenté), de laVendéeet de laSèvre
Niortaise : interdiction des
prélèvements dans lescours d'eautous les jours de 12 h à 20 h.
Ségolène
ROYAL élue à la présidence du syndicat mixte du
Parc interrégional (18
juin 2004)
Les
récentes élections
locales ayant fortement modifié la composition du comité syndical, le syndicat mixte du
Parc interrégional a procédé,
conformément aux statuts, au renouvellementde son bureau:
Présidente
: Ségolène
Royal (présidente du
Conseil régional Poitou-Charentes)
Vice
présidents :
Yann Hélary
(vice-président du
Conseil régional Pays-de-la-Loire)
Jack Proust
(Conseiller
général de Charente-Maritime)
Joël Misbert
(Conseiller
général des Deux-Sèvres)
Claudette Boutet
(Conseillère
régionale des Pays-de-la-Loire)
Rapporteur du
budget : Jacques Auxiette
(président du Conseil
régional Pays-de-la-Loire)
Secrétaire :
Serge
Morin (vice-président
du Conseil régional Poitou-Charentes)
Membres : Marie-Claude
Bridonneau (Conseillère
régionale Poitou-Charentes), Jacques Morisset (Conseiller général des
Deux-Sèvres), Dominique Souchet
(Conseiller
général de la Vendée), Joël Sarlot (Conseiller général de la
Vendée), Bernard Drappeau
(Conseiller
général de la Charente-Maritime), Jean-Jacques
Guillet (Maire d'Amuré),
Jacques
Tholotte (Maire de
Mauzé-sur-le-Mignon), Monique Bouron
(Maire de Lairoux), Jean-Claude Remaud
(Maire de Fontenay-le-Comte),
Roland
Drapeaud (Maire de Saint-Sauveur d'Aunis), Christian Point (Maire d'Andilly).
Il est à noter que c'est la première fois que les présidentsdes deux Conseils
régionaux s'impliquent directement et en personne dans la
structure ; et que Ségolène Royalpréside
également le syndicat intercommunal du Pays du Marais
Poitevin, dont elle est la fondatrice et qui
fédère les communes du marais
mouillé des Deux-Sèvres.
Premières
mesures de restriction des usages de l'eau en Vendée(15
juin 2004)
Le préfet de la Vendée a pris un arrêté de limitation ou de suspension provisoire des usages de l'eau s'appliquant aux usages agricoles et domestiques.
Selon le préfet, en dépit des bonnes réserves en eau dans les barrages, cet arrêté se justifie « par le niveau très bas des nappes et des rivières qui sont à sec ».
Les prélèvementssont interdits dans les cours d'eau, tous les jours de 12 h à 20 h, dans plusieurs bassinsdont celui du du Lay. Les manoeuvres des vannes, ouvrages de moulinsou retenuesau fil de l'eau sont également interdites sur l'ensemble du département.
Premières
mesures de restriction de l'irrigation dans le bassin de la
Sèvre Niortaise(12
juin 2004)
L'hiver 2004 n'ayant pas
permis une bonne reconstitution des
nappes et des rivières, la préfecture des
Deux-Sèvres a annoncé les premières restrictions de
l'irrigation dans ce département.
Les restrictions concernent
notamment la zone de la Sèvre
niortaise, où un coefficient de
limitation est appliqué aux irrigantsayant adhéré
à la gestion
volumétrique. Pour les autres, l'irrigationest interditetous les
jours de 8 à 20 heures, et du samedi 8 heures
au lundi 20 heures.
Ces mesures entrent en vigueur ce samedi 12 juin, à
minuit.
Ouverture d'un forum
participatif sur l'eau en Poitou-Charentes(10 juin 2004)
Le premier thème
ouvert traite de l'environnement, et tout
particulièrement de l'eau. Le contenu de la
récente conférence régionale de
citoyensde Melle consacrée à ce
sujet y trouve écho.
Recours juridique contre
l'arrêté-cadre de gestion de l'irrigation dans les
Deux-Sèvres (mai
2004)
L'Association des
irrigants des Deux-Sèvres (AIDS) a
décidé d'attaquer devant le Tribunal
administratif l'arrêté-cadre
sur la gestion de l'eau et de l'irrigation signé le 15 avril par
le préfet du département.
Les irrigants
refusent le relèvement
des seuils d'alerte dans la plupart des bassins et la réduction des capacités de
prélèvement. Selon l'association, les
décisions des pouvoirs publics ne prennent pas en compte "les données économiques du
métier".
"Le drainage dans le Marais Poitevin"
(rapport de l'Inspection Générale l'Environnement (mai 2004)
En
septembre 2003, la ministre de
l'écologie et du
développement durable avait demandé à l'Inspection générale de l'environnement de diligenter une mission destinée à établir la
situation du drainage dans le marais poitevin, de donner des
indications sur l'impact de ce type
d'opération, et de faire des propositions
pour la politique publique dans ce domaine, sans exclure ni un moratoire ni des évolutions législatives ou
réglementaires.
Cette
mission
se situait d'une part dans le contexte des trois griefs du contentieux européen sur le
marais (ZPS, DOCOB, drainage) ; elle était d'autre part
motivée par la mise à l'enquête
publique, au printemps 2003,
et dans des conditions contestées,
de projets de drainage dans le marais
desséché vendéen, ainsi que par des travaux irréguliers
constatés dans
l'été suivant.
Rendu à la fin de
décembre 2003, le rapport des Inspecteurs généraux Philippe
Huet et Xavier Martin vient d'être publié sur le site internet du
ministère de l'Ecologie et du développement durable,
où il peut être téléchargé :
Le Conseil Régional de Poitou-Charentes
souhaite "une nouvelle politique de l'eau"
(mai 2004)
Ségolène
Royal, nouvelle présidente du Conseil
régional de Poitou-Charentes, a organisé
à Melle la première «
conférence régionale participative sur l'eau »,
réunissant des agriculteurs, des pêcheurs, des
associations de défense de l'environnement, des
conchyliculteurs, des consommateurs, etc.
Le dossier des retenues
de substitution, « sensible et conflictuel », fera l'objet d'une remise à plat, le Conseil régional suspendant sa
participation financière en cours (500 à
600.000 € de subventions avaient été prévue par
l'ancienne majorité au bénéfice de ces projets). L’impact de ces installations sur l’environnement et sur l’emploiagricole
fera l'objet d'une évaluation détaillée.
Une "plate-forme régionale pour
la gestion de l'étiage" en Poitou-Charentes (avril 2004)
Le préfet
de région a présenté un nouveau
dispositif appelé «
plate-forme régionale pour la gestion de l'étiage », élaboré dans le cadre du Comité
technique régional de l'environnement.
«
La ressource en eau est régulièrement inférieure
aux besoins, a indiqué le préfet, aussi est-il de notre responsabilité de
gérer la ressource de manière coordonnée et
équilibrée. Gérer l'eau, c'est anticiper. »
La
plate-forme comporte sept principes que les préfets
déclineront dans les quatre arrêtés
cadre au niveau départemental, applicables à partir du 15 avril.
L'affectation
de volumes à l'usage d'irrigation devra désormais se fonder «
uniquement sur l'état de la ressource disponible ».
Un « seuil d'information » sera porté à la
connaissance du public.
Chaque département
établira un plan de contrôle afin
de dissuader d'éventuels contrevenants.
En attendant, la situation est
aujourd'hui préoccupante,
l'automne et l'hiver n'ayant pas été très
arrosés.
La Confédération
Paysanne de la Charente-Maritime prend position sur la question de l'eau (mars 2004)
Dans le cadre de son assemblée
générale, la Confédération
Paysanne de la Charente-Maritime a émis trois voeux par
rapport à l'annonce de créations de "réserves
de substitution" :
« Que l'eau ne soit
pas prise dans les forages mais provienne des excédents d'eau de
l'hiver ;
Qu'un quart de cette
réserve soit reversé dans les rivières en
été, l'eau étant un bien commun ;
Enfin qu'il n'y ait
pas, parallèlement, à partir de juillet, de pompages dans
les forages existants ».
Vers mise en oeuvre d'un programme de retenues de
substitution pour l'irrigation dans le sous-bassin de l'Autize(mars 2004)
Le Conseil
régional des Pays-de-la-Loire et le Conseil Général de la Vendée
annoncent la mise en oeuvre d'un programme de retenues
de substitution pour l'irrigation dans le sous-bassin de l'Autize.
La Communauté
de communes Vendée-Sèvre-Autise, à
l'origine du projet, avait dans un premier temps confié une
étude de faisabilité à la Compagnie
d'aménagement des coteaux de Gascogne (CAGC), avant
de passer le relais au Syndicat mixte du
marais - bassin de la Vendée, de la Sèvre et des Autizes,
désormais maître d'ouvrage.
La
réalisation de la première
tranche de travaux est
prévu pour 2005-2006, au
bénéfice de 114 irrigants, à Bouillé-Courdault, Oulmes,
Saint-Pierre-le-Vieux (secteurs Ouest et Est) et Damvix.
Le
lancement d'une deuxième tranche est d'ores et
déjà envisagé à l'horizon 2006-2007, dans les communes de Nieul-sur-l'Autise (secteurs Nord et Sud),
Saint-Hilaire-des-Loges, Xanton-Chassenon et Benet.
L'exploitation des réserves interviendrait à partir de 2007. Un contrat d'affermage,
d'une durée de 10 ans, sera passé avec une structure
(probablement la CACG) dont la mission sera d'assurer le bon
fonctionnement des ouvrages. Et les irrigants adhérents au
projet contractualiseront directement avec le fermier.
Le
plan de financement prévisionnel de la 1ère tranche de travaux se monte à 5 825 000 € HT,
avec les participations du FEOGA (Europe) pour 30 % (soit 1 748 000 €), le Conseil régional pour 24,20 % (soit 1 410 000 €), l'Agence de l'eau pour 25,80 % (soit 1 502
000 €), le Conseil général pour
20 % (soit 1 165 000 €).
Les irrigants
contribueront au fonctionnement en payant 0,03 € le m3 d'eau pompé dans ces réservoirs,
eux-mêmes alimentés par pompage dans la nappe phréatique.
L'instruction
du dossier doit
cependant se poursuivre. Sa concrétisation nécessitera la
tenue d'une enquête d'utilité publique.
La FDSEA de la Vendée demande
l'annulation du DOCOB Natura 2000 (février 2004)
La FDSEA
de la Vendée a saisi le tribunal
administratif pour contester le DOCOB
Natura 2000 (document d'objectifs) que le préfet
coordinateur a approuvé par un décret daté du 18
décembre 2003.
Le syndicat agricole juge ce
document "inapplicable et contraire aux
intérêts de ce territoire".
Regroupement des syndicats de marais
en une "coordination"
(février 2004)
Créée
en réaction à la
mise en oeuvre des politiques environnementales, la « Coordination des syndicats de marais de la baie de
l'Aiguillon pour le maintien durable des activités humaines » (COSYMDAH),
nouvellement créée, entend représenter et
défendre ses membres exerçant une activité
à l'intérieur du marais.
Selon ses
déclarations, la COSYMDAH estime nécessaire :
la réalisation de travaux de désenvasement des estuaires de la
baie de l'Aiguillon ;
la reconnaissance
des syndicats de marais ;
la reconnaissance
des drainages effectués sur
les propriétés privées et ceux devant être réalisés sur toutes les terres
en culture et déjà assainies ;
le retrait des atteintes à la propriété
privée contenues dans les manoeuvres
législatives en particulier dans le projet
de loi sur le développement des territoires ruraux ;
la reconnaissance de la nécessité du maintien dans les marais des activités économiques et humaines.
La COSYMDAH
entend conduire une action juridique contre la désignation de la Z.P.S
(Natura 2000) du Marais Poitevin.