Infrastructures routières - les
industriels maintiennent la pression (26 décembre 1998):
Le Syndicat
professionnel régional de l'industrie routière des
Pays-de-la-Loire
déplore les retards pris dans la réalisation de divers
projets
routiers ou autoroutiers et réclame un redémarrage des
chantiers
dans le cadre du futur contrat de plan
Etat-Région (pour la
période
2000-2006).
Listant ce qu'ils
estiment
être
des "défaillances de l'Etat", les industriels ne manquent pas de
relever qu' "aucune décision
n'a
encore été prise concernant l'A-831 entre
Fontenay-le-Comte
et La Rochelle".
De leurs
côtés, trois
groupements d'entreprise du Sud-Vendée
viennent de rencontrer le sous-préfet de Fontenay-le-Comte pour
lui exprimer leur "agacement vis
à vis du retard des programmes routiers et autoroutiers de la
région".
Rapport Simon : les préconisations (18
décembre 1998) :
Gilbert Simon a
présenté à Poitiers
le rapport
sur le Marais Poitevin
qui lui avait été demandé par la ministre de
l'Aménagement
du Territoire et de l'Environnement.
Ce document trace les grandes
lignes
de ce qui devrait être"un
scénario volontariste" de
sauvegarde de l'écosystème et argumente la
nécessité
de "deux actions vigoureuses"
concernant
l'agriculture et la ressource en eau ;
deux domaines "premiers",
qui caractérisent la zone humide et autour desquels le Marais
Poitevin
s'est fait et défait.
"Seul un
relèvement des
primes à l'hectare pour la conservation des prairies naturelles
(de l'ordre de plus 1 000 F/an par rapport aux OLAE*) assurera une
intégration
durable de l'élevage extensif dans les schémas
d'exploitation",
note ainsi G. Simon. "A budget constant, précise-t-il,
la solution ne peut venir que d'une redistribution partielle des
enveloppes de la PAC."
Concernant l'eau, un
objectif de réduction (- 30%) des prélèvements
d'eau
pour l'irrigation est affiché
à
l'échelle des 620 000 ha du grand bassin versant, et il faut
s'acheminer
vers un paiement de l'eau par les
irriguants.
Par ailleurs le rapport cite
les chiffres les plus récents concernant l'évolution de
l'occupation agricole des sols en Marais Poitevin :
prairies
cultures
1979
63 773 ha
70 000 ha
1989
46 494 ha
93 000 ha
1997
28 983 ha
109 677 ha
(Lire le communiqué
publié par la Coordination - 22.12.1998)
* Les OLAE (Opérations locales *agri-environnement) sont les dispositifs
contractuels mis en place pour soutenir l'élevage sur les
prairies du marais (cahiers des charges + primes aux éleveurs,
d'un montant moyen de 700 F/an/ha).
Des rivières toujours à sec...
La brigade départementale des Deux-Sèvres du Conseil
supérieur de la Pêche a
actualisé son relevé des
cours d'eau dans son ressort, notant
les 28 et 29 octobre 1998 encore122 km de rivières à sec et 13 km de
rivières en rupture de débit.
On note que la Courance
et le Mignon, appartenant au bassin de la Sèvre Niortaise,
font partie des rivières les plus touchées (entre 10 et
14 km).
Les zones humides et la loi d'orientation agricole (6
octobre 1998) :
A l'initiative du Mme
Perrin-Gaillard, députée de Niort, l'article 1er de la loi
d'orientation agricole examinée
par l'Assemblée Nationale a été
complété de manière à prendre en compte les "zones humides précisément
délimitées dont les particularités
nécessitent la mise en place d'une politique agricole
spécifique."
A l'appui de son amendement, Mme
Perrin-Gaillard a
déclaré
: "la superficie
(des zones humides) s'amenuise
d'année
en année, en raison essentiellement d'un problème
agricole,
et il convient donc de les prendre en compte dans cette loi
d'orientation."
(Assemblée
Nationale, compte rendu analytique, 2e séance du mardi 6
octobre
1998)
L'eau :
une année comme les autres... (4 octobre 1998) :
La brigade départementale des Deux-Sèvres du
Conseil supérieur de la
Pêche a effectué un suivi
attentif de l'état descours
d'eau dans son ressort, relevant une
situation tout aussi catastrophique que les années
précédentes.
Les effets produits par le développement incontrôlé
de l'irrigation parlent d'eux-mêmes, tant sur le plan de
l'ampleur que sur celui de la durée du désastre :
rivières en assec :
rivières en rupture de débit :
27-28 juillet 1998 :
201 km
130 km
fin août 1998 :
472 km
149 km
24-25 septembre 1998 :
425,5 km
95,8 km
Commissions
locales et l'eau et Schémas d'Aménagement et
de Gestion des eaux (suite) :
Par un arrêté en date du 24 août 1998, le préfet des Deux-Sèvres a nommé
les membres de la Commission locale de
l'eau chargée
d'élaborer le futur Schéma d'Aménagement et de
Gestion des Eaux du Bassin de la
Sèvre-Niortaise et du Marais Poitevin.
Cette nomination était
attendue depuis décembre 1997, date de la mise en place des
commissions locales des deux autres S.A.G.E. concernant le marais et
son bassin versant.
Réunie à
Niort
le 8
octobre 1998, la Commission
locale de l'eau du S.A.G.E Sèvre-Niortaise et Marais Poitevin
a élu pour président M.
Jacques
Morisset, déjà
président
de l'Institution interdépartementale du Bassin de la
Sèvre-Niortaise,
conseiller général des Deux-Sèvres, et aussi
agriculteur
irrigant....
Marais
communaux : des milieux aux caractéristiques très
originales :
Une équipe
d'universitaires
rennais publie dans la revue scientifique américaine Wetlands
les résultats de recherches conduites sur le micro-relief des communaux du
Marais Poitevin.
Mettant en
corrélation les caractéristiques et les variations de la
topographie, de la végétation, des taux de
salinité et des mesures de conductibilité
électrique, les chercheurs analysent un système
totalement original, puisqu'il n'a, selon cette étude,
jamais été décrit ailleurs dans le monde.
Wetlands,
journal de la Society of Wetlands Scientists
(Vol. 18, No. 3 - September 1998)
SPATIAL PATTERNS OF SOIL
SALINITIES IN OLD EMBANKED MARSHLANDS IN WESTERN FRANCE
Bernard Amiaud, Jan-Bernard
Bouzillé, Frederic Tournade, and Anne Bonis
Service d´Ecologie
végétale
UMR 6553 EcoBio
Université Rennes I, campus de
Beaulieu
Rennes cedex, France
L'eau :
débits et niveaux de crise... (31 août 1998) :
Comme les années
précédentes,
l'été
se traduit semaine après semaine par une dégradation
irréversible de la situation sur le front de l'eau : débits
et niveaux ne peuvent être tenus ; les assecs de cours d'eau se
multiplient
; les nappes plongent suivant une courbe comparable à celle des
saisons précédentes.
Les protocoles de gestion des
prélèvements
des irriguants font donc à nouveau la preuve de leur totale
insuffisance, malgré les
toilettages
intervenus. Faute d'être véritablement remise en cause, la
surexploitation de la ressource en
eau
continue à produire ses effets les plus négatifs.
Annonces
en série sur le projet d'autoroute A-831 (juillet 1998) :
Vendredi 17 Juillet,
L'Ile-d'Elle : Philippe de Villiers,
président du Conseil Général de la Vendée,
annonce avoir reçu des assurances de déblocage du projet
d'autoroute A-831 à l'automne prochain.
Samedi 18 Juillet, La
Rochelle :
Les maires de La Rochelle, Fontenay et Rochefort sollicitent
l'arbitrage
du Premier Ministre en faveur de l'aménagement d'une
voie express sans péage entre
Usseau
et Rochefort, au lieu de la partie sud du fuseau prévu pour l'A-831.
Selon ce nouveau schéma - qui paraît
avoir retenu l'attention de la Direction des
routes au ministère de
l'Equipement -le projet serait profondément modifié, la
liaison autoroutière concédée ne concernant plus
que le tronçon Nord du fuseau initial.
Les doutes quant à l'opportunité d'une
solution autoroutière, fût-elle partielle, restent
toutefois
entiers compte tenu notamment du
déficit
prévisible, ainsi que l'a
récemment
rappelé la ministre de l'Aménagement du Territoire et de
l'Environnement dans une lettre adressée au sénateur de
Vendée
Jacques Oudin, président du Consortium de la Route des Estuaires.
Reconquérir
la qualité des eaux littorales (30 juin 1998) :
Le Conseil municipal de L'Aiguillon-sur-Mer a
émis à l'unanimité un avis défavorable à la création d'une porcherie industrielle à Grues, une commune littorale voisine, riveraine de l'estuaire
du Lay.
Les élus aiguillonnais
considèrent ce
projet
d'implantation comme tout à fait contraire aux attentes des professionnels
de la mer, au moment où
ceux-ci
souhaitent la reconquête de la catégorie A pour la
qualité
de leurs eaux conchylicoles, récemment
déclassées pour des raisons de salubrité
insuffisante.
Nomination
d'un chargé de mission (9 juin 1998) :
Dominique Voynet, ministre de
l'Aménagement
du Territoire
et de l'Environnement vient de charger M. Gilbert
SIMON, ancien directeur de la Nature
et
des Paysages, d'une mission sur le
Marais
Poitevin.
Le ministre demande que lui soit proposé
"un programme d'actions destiné àarrêter l'érosion des dernières zones
d'intérêt écologique et paysager majeur, puis à rétablir
les grands équilibres afin d'assurer un fonctionnement durable
de l'écosystème."
Ces propositions devront être remises le 30 septembre 1998.
La France est traduite devant la Cour de
Justice européenne :
Par un acte daté du 3 avril 1998, laCommission
Européenne a saisi la Cour de Justice (C.J.C.E.)
du dossier du Marais Poitevin, faisant droit à une plainte
déposée par la Coordination pour la défense du
Marais Poitevin en 1989.
(Lire le communiqué
publié par la Coordination - 5.05.1998)
S. Eau S.
! (10 avril 1998) :
Les services administratifs viennent de
déclasser l'estuaire du Lay et la Baie de l'Aiguillon en catégorie B des zones de salubrité
(qualité sanitaire médiocre) en raison de pollutionsattribuées
aux égouts de L'Aiguillon-sur-Mer
ainsi qu'à des élevages porcins hors-sol du bassin-versant. Le fort taux de coliformes fécaux décelé impose désormais aux conchyliculteurs de
recourir à des dispositifs de reparcage dans des zones de
qualité supérieure et à la purification de leurs
coquillages avant commercialisation.
Dans le même temps, le
député Joël Sarlot annonce la création d'un observatoire de l'eau, ... dont il est précisé cependant qu'il
ne s'intéressera aucunement aux problèmes de qualité de l'eau.
C'est dire toute la pertinence de l'initiative !
Action
contentieuse contre le P.I.R. (26 février 1998) :
Dominique Voynet,
ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement
a annoncé qu'elle engageait une "action contentieuse" à l'encontre du syndicat mixte du Parc Inter-Régional
Marais Poitevin "pour
détournement d'image, car il persite à utiliser une
appellation et un logo extrêmement semblables à ceux
protégés par la marque collective " parc naturel
régional".
Cette décision, à
l'issue d'une analyse juridique précise concluant à une
véritable contrefaçon,
ne manquera pas de réjouir le
Conseil
National de Protection de la Nature et
la Fédération des Parcs
Naturels
de France, deux organismes soucieux,
à
juste titre, de défendre contre tout détournement ou
dévoiementle
label prestigieux des parcs naturels
régionaux
Autoroute
A-831 : une délégation des associations reçue au
ministère
de l'Equipement (23 février 1998) :
Une délégation composée de
membres d'ADRA 831, de
la Coordination pour la défense du Marais Poitevin et de Vivre
Bien en Aunis a été
reçue le lundi 23 février au Cabinet de M. Gayssot, ministre de l'Equipement.
Dominique
Voynet contre l'A-831 Fontenay - Rochefort (17 février 1998) :
Dans une lettre
adressée à la Coordination pour la défense du
Marais Poitevin,
Dominique Voynet, Ministre de l'Aménagement du Territoire et de
l'Environnement, expose les raisons
qui, selon elle, doivent conduire à un aménagement des réseaux existants
en vue de leur meilleure utilisation,
de préférence à une liaison
autoroutière.
Commissions
locales et l'eau et Schémas d'Aménagement et de Gestion
des eaux :
Alors que la composition de la C.L.E.
du Bassin de la Sèvre Niortaise-Marais Poitevin
(commission locale de l'eau, chargée de l'élaboration
d'un
S.A.G.E.) n'a toujours pas été publiée, les C.L.E.
des Bassins du Lay et de la Vendée ont
été réunies et ont procédé à
l'élection de leurs bureaux respectifs.
Le président de la C.L.E.
du Bassin de la Vendée est Gérard
Trojet, 69 ans,maire du
Mazeau.
Celui de la CLE du Bassin
du Lay est Gérard Priouzeau,
75 ans, maire de Mareuil-sur-Lay,
vice-président du Conseil Général de la
Vendée, conseiller régional sortant, président de
la communauté de communes du Mareuillais, président du
syndicat mixte du Marais Poitevin - Bassin du Lay (hydraulique
agricole). Deux personnalités dont les cursus
personnels
et politiques, les actions et les déclarations
antérieures
ne témoignent nullement d'un engagement en faveur d'une gestion
des milieux aquatiques qui en respecte les différentes
composantes
et fonctions...
Les études
préliminaires à
l'élaboration
des S.A.G.E. du Bassin du Lay et du Bassin de la Vendée vont
maintenant
s'engager, avec le concours financier de l'Agence de l'Eau. Bien des
dérives
sont à craindre, et la plus grande vigilance s'impose.
Le Marais
Poitevin à l'Assemblée Nationale (10 février1998) :
A l'occasion d'une
question
orale posée
par Mme Geneviève
Perrin-Gaillard, député
de Niort, la situation du Marais Poitevin a été
évoquée
lors de la séance du mardi 10 février 1998 de
l'Assemblée
Nationale.
Question de Mme G.
Perrin-Gaillard :
" Le Marais Poitevin, première zone
humide
française du littoral atlantique, est gravement menacé
déjà
depuis des années. Un plan de sauvetage a été mis
en place par Mme Lepage, avec l'annonce d'un label " grand site naturel
". Je souhaite connaître la signification réelle de ce
label
créé ex nihilo pour la circonstance... D'autre part,
cette
zone est aujourd'hui menacée par le passage d'une ligne à
haute-tension qui viendrait prolonger la " Valdivienne ". Le premier
tronçon
de cette ligne est sous le coup d'un recours, et le Conseil d'Etat a
annulé
l'arrêté d'utilité publique. Quel est l'avenir de
ce
dossier ? "
En l'absence de Mme Voynet,
ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement,
Monsieur Le Pensec, ministre de l'Agriculture et de la Pêche, a
apporté la réponse suivante :
" Mme le ministre de l'Environnement vous prie
d'excuser son absence, et m'invite à vous tenir le langage
suivant. Tout d'abord, elle partage pleinement votre perplexité quant
à la signification du
prétendu label " grand site naturel ", que le précédent gouvernement a cru bon
d'annoncer pour le marais poitevin. Cette
terminologie n'a aucun contenu. Elle masque mal le constat
d'échec sanctionné par le retrait du label " parc naturel
régional ", que le
ministère de l'Environnement a décidé en 1996. Mme Voynet a donc demandé à ses services
de réexaminer complètement le dossier du marais poitevin,
en vue de définir une politique cohérente. Des actions ponctuelles sont par
ailleurs entreprises. Le classement
en cours du site de la " Venise Verte " renforcera la protection réglementaire de cette
zone et y interdira toute construction de ligne à haute tension.
Quant au projet de prolongement de la ligne Granzay-Valdivienne, EDF
n'en est qu'au stade des réflexions préliminaires dans le
cadre de l'élaboration de son schéma directeur à
l'horizon 2015. Le projet n'est donc nullement en passe d'être
proposé au Gouvernement. S'il venait à être soumis
à l'examen des pouvoirs publics, sa justification devrait
être étudiée avec le plus grand sérieux. Mme
Voynet vous donne l'assurance qu'elle sera extrêmement vigilante
à ce sujet. "